Archives de août 2011

GR5 Du Mont Blanc à Briançon – Etape 3 : Col de la Croix du Bonhomme – Refuge de la Balme

par *V* ~ Lundi 8 août 2011

Date 8 août 2011
Dénivelé positif 876 mètres
Dénivelé négatif 1395 mètres
Durée 9h15
Météo Alternance averses, nuages, éclaircies


Réveil vers 7h sous quelques gouttes de pluie pour ne pas changer… On passe rapidement au refuge pour récupérer nos vestes de pluie qu’on avait laissé sécher sur la terrasse. Peine perdue, elles sont presque aussi humides qu’hier.

La météo reste toujours instable mais la vue est un peu plus dégagée qu’hier soir.
On débute la journée par une belle traversée sur la crête des Gittes, légèrement aérienne mais sans difficultés. Le sentier serpente tantôt à gauche, tantôt à droite de la crête, et est bien exposé au vent frais. Je ne regrette pas d’avoir renoncé à parcourir la crête hier, car la vue est plus dégagée aujourd’hui, ce qui nous permet de bien profiter de ce joli passage.

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On rejoint le col de la Sauce en un peu plus d’une heure.

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De là, on descend rapidement en direction du Plan de la Lai, près du Cormet de Roselend. Fidèle à ma réputation, j’en profite pour faire un roulé-boulé involontaire dans les herbes bien grasses et boueuses. Et hop, un pantalon repeint en couleur marron…

On s’arrête un moment au refuge du Plan de la Lai pour prendre un thé bien chaud.

On repart alors que la météo hésite toujours entre éclaircies et averses depuis ce matin… Pour l’instant, on ne sait vraiment pas qui va l’emporter. En plus, un de nos matelas a un défaut au gonflage, ce qui risque de nous poser des soucis pour le bivouac au lac de Presset ce soir… En conséquence, on se décide à téléphoner au petit refuge de Presset, mais il est complet. On tente le refuge communal de la Balme situé un peu plus loin ; coup de chance, on réserve les dernières places disponibles pour ce soir. On en profite pour réserver les refuges en Vanoise pour les prochains jours puisqu’apparemment les places se remplissent vite (la Vanoise est un parc national où le bivouac est interdit quasiment de partout, d’où la nécessité des refuges pour les prochaines nuits).

Passé ces petites formalités téléphoniques, on repart pour une courte mais raide montée jusqu’au chalet de la Petite Berge. On profite du chalet pour s’abriter un peu du vent le temps du pique-nique en compagnie d’un autre groupe de randonneurs, toujours entre soleil et averses.

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Le sentier alterne ensuite entre montées et descentes dans un terrain très gras. Les glissades dans la boue, le vent froid en pleine face et les pauses pour quitter ou remettre la veste de pluie toutes les 10 minutes ne nous aident pas à avancer bien vite !

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Tant bien que mal, on finit par contourner le lac de Roselend et arriver dans un nouveau vallon au pied de la Pierra Menta. Le sentier remonte à nouveau à travers des taillis puis une piste jusqu’aux ruines de Presset, où on fait une courte pause goûter.

Puis on attaque la montée au col du Bresson. Affaire réglée en 1h au lieu des 1h30 annoncées, il faut croire qu’on a encore la pêche ! Sur notre gauche, un sommet nommé la Tête du Lion nous surveille (il porte bien son nom étant donné sa forme très curieuse !). La dernière partie est assez minérale et le sentier serpente entre des gros blocs. On devine la Pierra Menta entre les nuages. On croise quelques marmottes au pelage bien noir. Un vautour nous survole. Ambiance assurée.

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Arrivés au col, on ne s’attarde pas car le vent est glacial et le ciel se couvre à nouveau de plus en plus. La dernière heure de descente jusqu’au refuge de la Balme nous casse un peu les jambes. Les gouttes de pluie nous rattrapent juste avant le refuge, que l’on atteint enfin un peu avant 18h, après une étape bien plus longue que prévu. Il faut avouer que, entre l’heure passée à appeler les refuges, et les 297653418 petites pauses de la journée pour enlever ou remettre les protections de pluie, on n’a pas été bien rapides.
On est bien contents d’avoir pu quand même accélérer le pas sur la fin de la journée, car une grosse averse de grêle éclate peu après notre arrivée.

Avec cette météo, on savoure la douche chaude et le repas chaud !
On dîne en bavardant avec un couple de randonneurs qui avaient eux aussi planté leur tente au col de la Croix du Bonhomme hier soir, et avaient prévu de bivouaquer à Presset, mais qui sont finalement redescendu en altitude pour essayer d’échapper un peu au froid.

On espère que l’amélioration prévue par la météo dans les prochains jours va vraiment venir. En effet, depuis notre départ il y a 3 jours, on ne fait qu’essuyer des averses, et cette journée était la pire. Néanmoins, on se console en se disant que la vue était relativement dégagée et qu’on a quand même pu profiter du paysage !

Toutes les photos sont dans l’album du GR5 Du Mont Blanc à Briançon.

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Résumé des étapes :

GR5 Du Mont Blanc à Briançon – Etape 2 : Contamines – Col de la Croix du Bonhomme

par *V* ~ Dimanche 7 août 2011

Date 7 août 2011
Dénivelé positif 1279 mètres
Dénivelé négatif 0 mètres
Durée 5h45
Météo Très nuageux, pluie en soirée


Réveil pluvieux et tardif ce matin. Sans doute fatigués par le voyage de la veille, il est déjà 7h30 lorsqu’on ouvre les yeux, tout en écoutant les gouttes de pluie frapper la tente. Le petit déjeuner et le rangement des affaires ont lieu sous la pluie, mais celle-ci nous fait finalement l’honneur de stopper juste au moment de notre départ vers 9h30. On prend notre temps, on sait qu’on n’a pas une longue étape aujourd’hui.

On commence par une portion de plat jusqu’à l’église de Notre-Dame de la Gorge, où on admire une belle exposition de photos de montagne en plein air.

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On attaque ensuite la montée sous un ciel nuageux, qui tourne de plus en plus au beau temps, pour finalement basculer totalement vers le soleil peu avant le refuge de la Balme (homonyme de celui qu’on rejoindra côté Tarentaise dans 2 jours d’ailleurs). On s’arrête là pour pique-niquer un peu avant midi et profiter de l’éclaircie. On a même franchement chaud et on étale un peu de crème solaire, mais ça ne va pas durer.

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On repart pour une montée un peu raide au-dessus du refuge, qui débouche sur un joli replat vallonné en-dessous des lacs Jovet.

photo montagne alpes randonnée GR5 col bonhomme



La météo se couvre à nouveau de plus en plus. On attaque la dernière montée en direction du col du Bonhomme. Celle-ci se termine par une portion bien raide et ravinée. On atteint enfin le col, on est bien cuits, il y a beaucoup de vent et le col est dans le brouillard. On se voit rien à 10 mètres, c’est à peine si on distingue la suite du sentier. On décide alors de s’abriter un moment dans une cabane voisine, en compagnie d’autres jeunes randonneurs que nous suivons depuis le matin et qui font le tour du Mont-Blanc. On passe un bon moment à discuter de l’itinéraire, de la météo et du contenu de nos sacs respectifs.

Finalement, on profite d’une petite éclaircie pour repartir tous ensemble de la petite cabane salvatrice.

photo montagne alpes randonnée GR5 col bonhomme



Par un joli sentier, le plus souvent en balcon, on atteint en une petite heure le col de la Croix du Bonhomme. La pluie nous rattrape quelques instants avant d’arriver au refuge et la température chute rapidement. Il est seulement 15h15 mais on est fatigués et déçus de la météo très changeante. Notre idée initiale était d’aller bivouaquer au col de la Sauce, après la crête des Gittes. Mais la jolie crête est dans le brouillard. On préfère donc s’arrêter là, en espérant avoir une meilleure météo pour profiter du paysage demain.

On se réchauffe autour d’un bon chocolat chaud au refuge, puis on plante la tente un peu plus loin sous la pluie. Au programme du soir : longue sieste réparatrice et dîner autour d’une tartiflette lyophilisée. C’est la première fois que je goûte au lyo depuis longtemps. Je suis plutôt agréablement surprise, le goût est bon, ça change du sempiternel menu saucisson-pain-semoule. En tout cas, ça a le mérite de nous caler l’estomac, de nous réchauffer et de nous remonter le moral !

En soirée, le ciel s’éclaircit, juste à temps pour pouvoir admirer le coucher de soleil avec de belles couleurs sur la pointe esthétique du Mont Pourri. Il nous reste un peu de chemin à faire pour pouvoir le rejoindre à pied dans 3 jours.

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Pensée du jour : « Le lyo-tartiflette, c’est chouette ». (Non, on ne pense pas qu’à la bouffe en rando…)

Toutes les photos sont dans l’album du GR5 Du Mont Blanc à Briançon.

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Résumé des étapes :

GR5 Du Mont Blanc à Briançon – Etape 1 : Bellevue – Contamines

par *V* ~ Samedi 6 août 2011

Date 6 août 2011
Dénivelé positif 628 mètres
Dénivelé négatif 1117 mètres
Durée 5h30
Météo Nuageux


Il est à peine 5 heures du matin lorsque le réveil sonne à Lyon, marquant ainsi le début d’une nouvelle aventure. En effet, après avoir parcouru les sentiers du GR5 du lac Léman aux Contamines-Montjoie l’an dernier, nous avons décidé de repartir suivre le balisage jusqu’à Briançon.

La météo n’est pas terrible au départ de Lyon, et ne s’améliore pas en s’approchant des montagnes. Après un mois de juillet assez maussade, la météo prévoit encore 3 à 4 jours de mauvais temps avant un éventuel retour du soleil. Autant dire qu’on n’est franchement pas sûrs d’atteindre Briançon si le beau temps ne se décide pas à revenir. Pour le moment, notre objectif est simple : on traversera le Beaufortain en 4 jours, puis on avisera une fois arrivés près de Bourg St Maurice. Si la météo ne veut pas tourner au beau, alors on abandonnera sans doute le GR5 pour cette année et on rentrera en train, car randonner en montagne sans pouvoir profiter du paysage ne nous intéresse pas tellement.

C’est en ruminant ces sombres pensées que l’on arrive finalement à St Gervais les Bains, après un loooong trajet en TER. C’est curieux de retrouver cette gare un an après. On enchaîne en prenant le Tramway du Mont Blanc, un petit train à crémaillère qui grimpe bien raide. Dans le tramway, quelques alpinistes s’équipent à côté de nous, en espérant pouvoir atteindre le toit de l’Europe demain matin malgré le mauvais temps. Les nuages sont relativement hauts et nous permettent quand même d’admirer les glaciers du massif du Mont-Blanc. On essuye une petite averse qui, heureusement, ne dure pas.

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On attaque finalement la rando au départ de la gare de Bellevue, quelques mètres au-dessus du col de Voza où nous étions passés l’an dernier. A l’époque, la météo maussade nous avait conduits à rejoindre les Contamines par la variante « facile ». Aujourd’hui, la météo n’est pas tellement meilleure, mais on n’a pas envie de rester sur cet « échec » et les nuages assez hauts nous encouragent à prendre une variante plus montagnarde par le col de Tricot. Variante que j’avais déjà empruntée lors du Tour du Mont Blanc, toujours sous une météo couverte… Décidemment je n’ai pas beaucoup de chances avec cette région.

Au départ de Bellevue vers 11h, on commence par rejoindre un petit sentier en balcon, qui nous conduit au pied du glacier de Bionnassay. Une courte descente, puis on rejoint la belle passerelle du torrent de Bionnassay.

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On remonte ensuite un alpage pour arriver au col de Tricot. On encaisse bien cette première montée malgré le poids des sacs (une douzaine de kilos pour ma part tout compris, avec l’eau et la nourriture pour 4 jours). Pour l’instant mon seul souci est que j’évacue la chaleur uniquement par les joues (allez savoir pourquoi…) ce qui donne l’impression que ma tête est une cocotte-minute toute rouge et prête à exploser… A part ça tout va bien, pour un premier jour on n’est pas trop mauvais ;)
La météo se dégage, on pourrait presque croire qu’il va faire beau. On pique-nique au col en admirant la jolie vue sur les glaciers et les massifs alentours.

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On attaque la raide descente en lacets qui nous mène en 1h aux chalets de Miage. On a une très jolie vue sur les glaciers. On remonte ensuite une bosse bien raide jusqu’aux chalets du Truc en 35 minutes. On s’offre une pause boisson alors que la météo se couvre à nouveau. La vue est toujours belle sur les glaciers, le Beaufortain et les Aravis dans le fond. On ne regrette pas d’être revenus dans le coin pour faire cette variante.
On note également au passage que la gardienne du refuge est une bien meilleure jardinière que moi, car les chalets sont très fleuris. Pour ma défense, il faut dire que mes fleurs n’ont pas beaucoup apprécié d’être délaissées durant les deux semaines de canicule qui ont précédé ma soutenance de thèse…
Mais bref.

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On attaque enfin la dernière descente jusqu’aux Contamines sous quelques averses. A 17h, on rejoint le camping où nous avions terminé notre rando l’an dernier. La douche est bien appréciable (et appréciée) après cette longue journée depuis Lyon. Le coin randonneur est toujours aussi international, on trouve des gens des 4 coins de la planète, surtout venus pour faire le Tour du Mont Blanc. On marchera d’ailleurs en compagnie de la plupart d’entre eux le lendemain, puisque les tracés du GR5 et du TMB sont confondus sur cette portion.

Toutes les photos sont dans l’album du GR5 Du Mont Blanc à Briançon.

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Résumé des étapes :