Lumières du Monde - Photographie - Développement d'une pellicule noir et blanc

Photographie : développement d'une pellicule noir et blanc
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Pourquoi développer des films argentique en noir et blanc ? Les raisons sont multiples :

Petit rappel : pour obtenir une version "papier" des photos argentiques, deux grandes étapes sont nécessaires :
1) Le développement des négatifs, qui consiste à faire apparaître l'image sur la pellicule.
2) Le tirage papier, qui consiste à "transférer" l'image de la pellicule sur le papier.
Cet article ne parlera donc que de la première étape, dans le cas des films noir et blanc, les films couleurs étant plus complexes. Ces quelques lignes n'ont pas pour but d'être détaillées ni exhaustives ; certains points mériteraient d'être précisés.
J'espère simplement arriver à présenter l'idée générale d'un développement et qui sait, vous donner envie de vous lancer aussi dans l'aventure !


Liste du matériel

Liste des produits chimiques

Procédure
Avant toute chose il faut préparer les produits. Les produits sont vendus en solution concentrée, qu’il va falloir diluer. Il faut bien contrôler leur température (en général on développe à 20°, ce qui est assez différent de 16° ou 24° !) et surtout il faut qu’ils soient tous à la même température. Mieux vaut donc préparer les produits quelques heures à l’avance. On peut également mettre les flacons au bain marie pour les réchauffer ou faire diminuer la température. Toujours utiliser les mêmes bidons respectivement pour chaque produit, pour éviter les mélanges (même en cas de rinçage).
Le révélateur est souvent dilué à 1+1 c'est-à-dire qu’on met autant de produit pur que d’eau. Le volume à préparer dépend de la capacité de la cuve de développement utilisée. C’est souvent aux alentours de 500 mL. Donc par exemple pour une dilution 1+1 on prend 250 mL de révélateur pur, on le met dans une bouteille vide, on ajoute 250 mL d’eau, et on attend que la température se stabilise (c’est pour cela qu’il faut s’y prendre à l’avance, à part si vous avez de l’eau thermostatée qui sort du robinet !).
Attention, certains produits tels que le D76 de Kodak sont vendus en poudre. Dans ce cas là il faut procéder en 2 temps : d’abord dissoudre la poudre dans de l’eau (en général 1 litre d’eau), c’est ce qu’on appelle la solution "stock". Puis prélever une partie de cette solution stock pour la diluer comme expliqué au-dessus. On peut conserver la solution stock plusieurs mois à l’abri de la lumière, dans un flacon bien fermé.
Les autres produits sont en général plus dilués. Par exemple pour le fixateur c’est typiquement 1+4, c'est-à-dire qu’on met 1/5 de fixateur et 4/5 d’eau (1+4=5 !!). Les dilutions sont indiquées sur les bouteilles et on trouve facilement des informations complémentaires sur Internet.
En général les produits dilués ne sont pas réutilisés (notamment le révélateur) à l’exception du fixateur qui peut servir plusieurs fois. On les jette à l’évier, ou mieux pour la planète, on les récupère séparément dans des bouteilles, que l’on emmène de temps en temps dans une déchetterie. Ne pas mélanger les produits car ils se recyclent de manière différente, mais au contraire les mettre dans des bouteilles séparées. Les deux produits les plus toxiques sont le révélateur et le fixateur. Le bain d'arrêt est très dilué et est constitué d'acide acétique ou un autre acide de la même famille, donc on peut le jeter à l'évier si on en utilise pas des quantités astronomiques...

Une fois les produits préparés... voici la procédure.

Le résultat en terme de contraste et grain dépend beaucoup de la pellicule, du révélateur utilisé, du temps de développement (parfois à 15 secondes près pour ceux qui ont l’expérience !), de la température, de l’agitation. Dans un premier temps, suivez les indications qui sont indiquées dans les notices, de manière à avoir déjà une exposition correcte. Pour le reste, ça viendra avec l’expérience !
Pour économiser les produits, notamment le révélateur, certaines personnes font des dilutions plus importantes et pour compenser laissent le produit plus longtemps dans la cuve. Ou alors récupèrent une partie du révélateur dilué au lieu de le jeter après développement (par exemple la moitié) et complètent l'autre moitié par du neuf. Autant d'astuces à tester soi-même selon sa pratique et ses envies.


Pour finir, un peu de documentation complémentaire :

Nouveau : pour pousser encore plus le côté "fait maison", j'ai expérimenté le révélateur fait maison au café. Affaire à suivre !