Bishorn

par *V* ~ Dimanche 23 juin 2019

Date 22 et 23 juin 2019
Cotation F
Altitude au sommet 4153 mètres
Dénivelé positif 1er jour : 1600 mètres
2ème jour : 900 mètres
Durée aller-retour 1er jour : 4h
2ème jour : 3h15 du refuge au sommet, 9h en tout.
Carte Carte suisse, à trouver...
Topo Lien vers Camptocamp
Météo 1er jour : brouillard
2ème jour : tempête de ciel bleu, assez chaud.
Accès Depuis la France (Chamonix par exemple), rejoindre Martigny, prendre la route du Valais et monter au village de Zinal. Se garer sur la gauche du village, un peu avant le grand parking du fond.


Nos vacances en Valais l’été dernier nous avaient donné envie de revenir avec les crampons. Et comme l’an dernier à la même époque, c’est en famille que nous passerons le week-end encordés. Il y a l’embarras du choix pour faire de l’alpinisme facile à Valais. Nous optons pour le Bishorn, un « 4000 » facile.

La météo de ce week-end annonce un ciel très maussade samedi et un dimanche « moyen » (qui sera finalement sans nuages !). Nous partons donc sans trop d’attente de Zinal, après une longue route depuis la France. La montée est bien raide, d’abord en forêt de plus en plus clairsemée, puis à travers un astucieux chemin franchissant une falaise. On arrive ensuite sur un vaste cirque moins raide et plus minéral.

A la pause pique-nique, au milieu du brouillard, nous tombons sur des copains stéphanois. Presque la même scène que l’an dernier, avec (presque) les mêmes personnes ! Décidément le monde de la montagne est petit.

photo montagne alpes alpinisme suisse valais zinal tracuit bishorn



Nous pensions trouver de la neige bas, mais finalement seuls les derniers mètres sont vraiment enneigés. Les névés présents vers 2500 mètres ne sont pas gênants, et seuls les derniers mètres sont vraiment enneigés. Après 4h d’efforts, nous atteignons la cabane de Tracuit, refuge futuriste au pied du glacier à 3256 mètres d’altitude. La vue est assez bouchée, une fine averse de neige commence à tomber, bref on est moyennement optimistes pour le lendemain.

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Le refuge est bien plein, plus d’une centaine de personnes, presque tous candidats pour le Bishorn. En raison du monde et de la chaleur annoncée pour le lendemain, la gardienne accepte d’avancer le réveil à 4h au lieu de 5. Tant mieux pour nous, qui préférons les réveils matinaux.

La nuit est bonne malgré l’altitude, mais nous sommes réveillés 45 minutes par des boulets. Un vrai record. Tout ça pour :
1) brasser dans leur sac pendant 40 minutes dans le dortoir en faisant un boucan d’enfer avec les cintres
2) arriver 5 minutes avant tout le monde au petit-déjeuner, ce qui était inutile car la porte de la salle commune était fermée à clé
3) partir du refuge après tout monde…
Heureusement qu’on a de l’humour, ça nous aura fait rigoler (après coup, car sur le coup j’aurais préféré dormir 45 minutes de plus).

Ca bouchonne un peu à la sortie du refuge mais nous sommes parmi les premiers à partir, alors que le jour se lève à peine. Le ciel est complètement dégagé, une magnifique journée s’annonce ! J’adore cette ambiance nocturne, mais elle est de courte durée car le soleil pointe rapidement son nez.

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C’est le week-end d’ouverture du refuge mais la trace est déjà digne d’une autoroute ! Mais en partant devant, on a l’impression d’être assez tranquilles. On traverse assez largement le bas du glacier, puis on remonte par sa rive droite. La montée est jolie mais plutôt monotone : une succession de bosses, où l’on voit le sommet qui nous nargue depuis le refuge.

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Vers 3600 mètres, comme souvent, l’altitude me bloque. En quelques minutes, je passe d’un état « en forme » à un état « la tête dans un étau, je vais mourir ». Pas de panique, je sais que ça va passer si je reste raisonnable et humble. Etant première de cordée, j’en profite pour ralentir le rythme, inspirer profondément, bien expirer en deux temps pour bien vider les poumons comme j’ai l’habitude de le faire en course à pied, et surtout beaucoup boire. Ces efforts payent car le mal de tête passe en 15 minutes. Je retrouve mon énergie et ma bonne humeur.
Malgré tout je préfère ne pas forcer, et je conserve mon rythme lent. Il n’y a pas de raison de se presser exagérément, car le beau temps se maintient et nous sommes à présent la première cordée d’une longue procession partie du refuge. Seule une cordée de trois espagnols insiste pour nous doubler, mais finalement restent à 50 cm devant nous car ils sont cuits.

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Sous le sommet, une dernière pente un peu raide sur un gros champignon de neige nous oblige à passer un par un car la glace est déjà presque visible.

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Puis à 9h nous débouchons enfin au sommet du Bishorn, à 4153 mètres d’altitude ! Nous sommes seuls pendant quelques instants, un vrai privilège. Tout autour de nous, les hauts sommets enneigés nous entourent. La vue sur le Weisshorn et les 4000 du Valais est superbe.

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Le petit vent au sommet ne nous incite pas à traîner plus longtemps. On redescend la petite pente sommitale en marche arrière, on croise les copains stéphanois qui arrivent, puis on attaque la descente. C’est là qu’on se rend compte de la foule qui était derrière nous ! En étant devant, on avait l’impression d’être presque seuls, tant mieux, car je n’aurais pas aimé faire l’ascension au milieu de 100 autres personnes.

Le début de la descente dans la neige est un vrai régal, on fonce droit dans la pente sans effort. En revanche la fin du glacier, plate, sous la chaleur et avec une neige portant de manière très irrégulière, est une vraie purge épuisante !

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Nous retrouvons le refuge vers 11h, en pleine chaleur. On fait une bonne pause pour nous restaurer et quitter le matériel. On en profite pour admirer la vue que nous n’avons pas pu apprécier hier dans le brouillard : la fine silouhette du Zinalrothorn, la belle pyramide de la Dent Blanche, et le magnifique panorama depuis le réfectoire de la cabane de Tracuit.

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On croise un peu de tout comme public sur cette course : un gars qui fume son joint à 5h du matin avant d’attaquer, quelques personnes expérimentées parties tôt devant nous, les espagnols au rythme irrégulier, un gars tout seul en raquette visiblement très fatigué et sans matériel qui finira par faire demi-tour, des cordées qui avancent très très doucement (pourtant on n’est pas des rapides !). Bref je ne suis pas sûre que l’ambiance « 4000 » soit vraiment mon truc. Mais c’était quand même une belle expérience.

Il ne reste plus qu’à affronter les 1600 mètres de descente bien raide sous une chaleur de plus en plus écrasante, puis déguster une boisson fraîche houblonnée bien méritée à Zinal.

Toutes les photos de cette belle sortie sont dans l’album photos du Bishorn.

Belle Etoile et Roc Rouge depuis Allondaz

par *V* ~ Samedi 8 juin 2019

Date 8 juin 2019
Dénivelé positif 1100 mètres
Altitude au sommet 1841 mètres
Durée aller-retour 4h30
Météo Soleil
Carte IGN 3432 ET Albertville
Accès Depuis Albertville ou Faverges, rejoindre le village d'Allondaz. Parking dans le village ou bien sur le bas côté de la route en cul-de-sac au bout du village.


Après notre bivouac à Sulens tranquille le week-end dernier, nous avons de nous décrasser un peu plus sérieusement les jambes. Seul problème, les sommets sont encore assez enneigés en altitude. Pour faire plus de 1000 mètres de dénivelé, nous sommes donc obligés de partir bas. Comme souvent, nous optons pour la Belle Etoile, le grand classique des Bauges en cette saison. Pour changer et pour augmenter le dénivelé, nous partons du village d’Allondaz.

Le sentier démarre très rapidement, très raide ! Ce versant n’est pas très fréquenté, nous sommes seuls sur une petite trace accompagnés par l’odeur de l’ail des ours. Les mollets chauffent, c’est une belle bavante. C’est un peu monotone, mais on sort finalement de la forêt au col de l’Alpettaz. Un dernier effort, toujours raide, nous permet de rejoindre le sommet du Roc Rouge, aussi appelé la Négresse. Nous n’avons mis que 1h45 environ pour faire 1000 mètres de dénivelé. Pas trop mal pour une reprise.

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Du sommet, on voit bien la longue crête qui nous attend pour rejoindre la Belle Etoile.

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On ne traine pas, et on redescend au col de l’Alpettaz. On passe sous un moche pylône électrique puis on emprunte la crête de la Belle Etoile. Elle est parfois assez effilée mais toujours jolie. Quelques câbles sécurisent les passages les plus escarpés. Au niveau du Pas de l’Ane, un peu croulant, on trouve même quelques échelles. Rien de difficile aujourd’hui, mais ça doit être plus costaud lorsque le sentier est humide et glissant.

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40 minutes plus tard, nous retrouvons le sommet de la Belle Etoile et la foule qui monte depuis le col de Tamié. Malgré l’altitude modeste, la vue est toujours aussi chouette sur la combe de Savoie, le Grand Arc, le massif du Mont Blanc, le lac d’Annecy etc.

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Il ne reste plus qu’à faire demi-tour pour retrouver le calme. L’arête n’est guère plus rapide parcourir dans le sens de la descente. Il fait très chaud, et on trouve avec plaisir une source sous le col de l’Alpettaz, avant de plonger dans la relative fraîcheur de la forêt.

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Bref, une jolie sortie à la fois raide et ludique grâce à cette longue arête.
Quelques photos en plus sont dans l’album photos de la Belle Etoile.

Montagne de Sulens en bivouac

par *V* ~ Dimanche 2 juin 2019

Date 1er et 2 juin 2019
Dénivelé positif 540 mètres
Altitude au sommet 1839 mètres
Durée aller-retour Pas regardé la montre !
Météo Soleil
Carte IGN 3531 OT Megève - Col des Aravis
Accès Depuis Albertville, rejoindre Faverges, Serraval, puis descendre en direction de Thônes. Au village des Clefs, prendre la route à droite qui monte au col de Plan Bois. Parking au col.


Il fait déjà très chaud en ce début juin. La saison estivale est lancée ! Nous partons chercher la fraîcheur en altitude. L’avantage d’habiter à la montagne, c’est qu’on peut se permettre de partir de la maison à 17h pour aller bivouaquer. Le sommet de la montagne de Sulens constitue un objectif classique et facile que nous n’avons encore jamais foulé. C’est parfait pour goûter à la solitude dans avoir besoin de marcher durant 3 heures, et en évitant les terrains encore enneigés plus hauts en altitude. En partant du col de plan Bois, on en profite pour repérer une jolie route qui pourrait constituer une sortie sympa à vélo (une prochaine fois peut-être).

On commence par remonter une piste forestière peu intéressante, puis on débouche bientôt dans des alpages. Les sacs sont un peu lourds et on transpire vite malgré l’heure avancée de l’après-midi. Après avoir passé quelques chalets d’alpage, on débouche sur l’arête sud de la montagne de Sulens. C’est une grosse bosse sans prétention, mais la vue est bien dégagée et fort jolie : massif de la Tournette sur notre gauche, et Charvin sur notre droite.

photo montagne alpes randonnée rando haute savoie bornes aravis thônes serraval faverges sulens

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On arrive rapidement au sommet doté de sa table d’orientation. Les derniers randonneurs de la journée redescendent, nous avons à présent la montagne pour nous tous seuls.

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On continue sur la crête et on arrive au niveau d’une croix. Ce sera notre lieu de bivouac pour cette nuit. La vue est superbe sur le coeur du massif des Aravis. Nous plantons la tente que nous n’avions plus utilisée depuis longtemps. Il faut croire qu’on a perdu le coup de main car nous cassons la pièce qui relie les deux arceaux… Pas grave, il n’y a pas un poil de vent, ce ne sera pas gênant pour cette nuit.

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La soirée est l’occasion d’une jolie session photo. Puisque la rando est courte, j’en ai profité pour emmener le trépied et un peu de matériel. On varie les poses, et on fait quelques timelapses.

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Le réveil est réglé sur 5 heures, pour profiter du lever du jour et ses couleurs changeantes. J’adore ces moments : le calme absolu, puis la nature qui s’éveille alors que les humains en vallée dorment encore.

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Il est 6h30 et notre bivouac est déjà baigné de lumière. C’est l’heure de plier les affaires et rentrer tranquillement. Nous sommes bien réveillés mais la vallée est encore très calme.

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Ce bivouac tout simple était vraiment un pur moment de plaisir non loin de la maison.

Toutes les photos sont dans l’album photos de la montagne de Sulens.

Tour du Luberon à vélo

par *V* ~ Mercredi 8 mai 2019

Date Du 5 au 8 mai 2019
Distance 1er jour : 54 km
2ème jour : 71 km
3ème jour : 54 km
4ème jour : 33 km
Dénivelé positif 1er jour : 970 mètres
2ème jour : 1140 mètres
3ème jour : 1040 mètres
4ème jour : 870 mètres
Altitude maxi 2958 mètres
Durée 1er jour : 5h30
2ème jour : 7h50
3ème jour : 4h40
4ème jour : 2h45
Météo 1er jour : beau et tempête de vent
2ème et 3ème jour : beau
4ème jour : couvert, puis pluvieux

1ère étape
Distance : 54 km
Dénivelé positif : 970 mètres
Durée : 5h30
Météo : Soleil et tempête de vent dans le nez

Pour changer de nos week-ends prolongés de printemps, souvent centrés sur l’escalade ou la rando, nous choisissons cette fois-ci le vélo. Après avoir fait la route depuis la Savoie, on se fait un petit bivouac dans le fourgon près de Forcalquier, porte d’entrée du Luberon. Nous avons prévu de faire un petit tour du massif, en prenant le temps de visiter les villages et les ocres du Luberon.

Le lendemain, c’est parti ! Nous laissons la voiture à St Michel l’Observatoire et enfourchons les vélos. Ils sont légers car nous dormirons en chambre d’hôtes. Nous n’avons donc que de quoi grignoter, un peu de d’eau et une tenue de rechange légère pour le soir.
Les jolies montagnes des Alpes de Haute Provence et du Vaucluse, moins raides que par chez nous, nous attendent. Nous bifurquons rapidement pour emprunter de calmes petites routes. On n’est pas embêté par les voitures.
Il souffle un vent du nord terrible. Ca tombe mal, on se dirige plein nord ! Le vent est supportable quand on est abrité par des bosses, mais terrible sur les parties plates. A midi, nous atteignons le joli village perché de Simiane la Rotonde.

photo montagne alpes tour luberon velo

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On monte au village pour admirer la vue, et on essaie de trouver un coin à l’abri du vent pour pique-niquer. L’intérieur d’un bar est le bienvenu pour s’abriter de la soufflerie quelques instants, le temps d’avaler un café.

photo montagne alpes tour luberon velo

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On repart par des petites routes jusqu’à St Cristol. On remonte un peu puis on affronte une ligne droite terrible, le vent dans le nez. On pousse à fond sur les pédales… Vitesse réelle : 20 km/h, effort ressenti : 60 km/h ! La route descend ensuite mais il faut pédaler dans les descentes, sous peine de s’arrêter franchement.

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On atteint enfin le joli village de Sault. On met un point d’honneur à faire le détour pour monter jusqu’au village. C’est encore un joli village perché provencal.

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On prend enfin la direction du sud, vent dans le dos, pour rejoindre notre gîte situé peu avant Monieux. Il faut rester vigilant jusqu’au bout car le vent manque de me renverser dans un virage. Heureusement qu’aucune voiture ne venait en face. Quelle journée épuisante ! Dommage qu’elle ait été gâchée par ce vent, car les paysages du Luberon sont superbes. On a fait à peine 60 km mais on est fatigué comme si on en avait fait 120 km.

Le gîte est assez plein et tout le monde nous prend pour des fous, à pédaler par un tel vent. Même les locaux, pourtant habitués au vent, reconnaissent que c’est une des pires journées de l’année. Les rafales au sommet du Ventoux ont atteint les 180 km/h aujourd’hui. Pas étonnant qu’on ait été secoué, et épuisé !
Après un excellent repas en compagnie de nos hôtes et de leur famille, on s’écroule pour une nuit de sommeil bien méritée.


2ème étape
Distance : 71 km
Dénivelé positif : 1140 mètres
Durée : 7h50
Météo : Beau soleil

Le vent s’est enfin calmé ce matin. La journée s’annonce belle. Après un bon petit déjeuner, on s’échauffe par une montée, et on rejoint les gorges de la Nesque. C’est une magnifique découverte, ces gorges sont très superbes.

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La route est très calme à cette heure. On profite d’une belle vue sur le Ventoux.

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On profite de la descente pour se laisser filer tranquillement. C’est plus reposant que la lutte d’hier, en montée face au vent ! On croise beaucoup plus de cyclistes que de voitures. C’est vraiment une très jolie route, on savoure le plaisir d’être là.
Arrivés à Villes-sur-Auzon, on profite du village pour faire quelques courses pour le pique-nique de midi. On repart dans la plaine, à travers les vignes. On emprunte des petites routes, peu fréquentées mais extrêmement raides ! On arrive enfin au joli village perché de Vénasque pour la pause de midi.

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On repart ensuite en pleine chaleur, à travers des jolies petites gorges à nouveau, puis un canyon ombragé.

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Une courte descente nous emmène jusqu’à l’abbaye de Sénanque. On pose les vélos pour faire le tour des bâtiments et des jardins.

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La route directe jusqu’à Gordes est coupée, il nous faut donc remonter et contourner quelques kilomètres pour arriver à Gordes. On pose à nouveau les vélos pour visiter le village et nous rafraîchir dans un bar.

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Les jambes commencent à être lourdes. On emprunte des routes un peu plus fréquentées par les voitures puis on monte au village de Joucas.

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Enfin on rejoint notre gîte, face à la jolie falaise de la Madeleine.

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Encore une fois nous sommes très chaleureusement accueillis et mangeons un excellent dîner, arrosé par un peu de vin de lavande. Quelle bonne journée !


3ème étape
Distance : 54 km
Dénivelé positif : 1040 mètres
Durée : 4h40
Météo : Soleil se voilant dans l’après-midi

Après la belle et longue journée d’hier, nous aspirons à une étape plus courte. L’objectif du jour est de rouler à vélo uniquement le matin, et de profiter de l’après-midi pour aller voir les ocres du Colorado Provençal. Depuis notre gite jusqu’au Colorado, il n’y a qu’une vingtaine de kilomètres. Mais nous n’avons guère envie de suivre la plaine et le chemin le plus court.
Nous reprenons donc la route de la montagne jusqu’au village de Murs, puis empruntons une charmante petite route très calme jusqu’au col de la Ligne.

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Nous enchaînons ensuite quelques bosses jusqu’au Pas du Viguier, toujours dans un calme royal. Nous retrouvons le Ventoux et les champs de lavande.

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Une longue descente nous mène ensuite à St Saturnin lès Apt pour la pause pizza-déjeuner. On reprend les vélos pour un court instant, le temps de rejoindre notre gîte près de Rustrel.
On troque les tenues de vélo pour celles de rando, et on repart en direction du Colorado Provencal. La balade est finalement assez courte, moins de 1h30, mais les ocres sont magnifiques.

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Le ciel se couvre et lâche même quelques gouttes, mais sans méchanceté. En soirée, on mange dans un petit bar sympa à Rustrel avant un repos, encore une fois, bien mérité.


4ème étape
Distance : 33 km
Dénivelé positif : 870 mètres
Durée : 2h45
Météo : Couvert puis pluvieux

Dernier jour de notre tour du Luberon à vélo. Le ciel s’est franchement couvert mais l’étape du jour devrait être courte. Nous empruntons tout d’abord la route départementale, puis bifurquons pour une route plus calme pour rejoindre Opedette.

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Nous nous arrêtons découvrir les petites, mais magnifiques gorges d’Opedette.

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On nous avait vanté une magnifique balade dans les gorges, mais le ciel de plus en plus menaçant ne nous incite pas à flâner. On abandonne l’idée de la randonnée. Tant pis, cela nous fera une bonne excuse pour revenir. Alors que nous remontons sur Vachères, la pluie arrive franchement. Nous sommes vite trempés malgré les vestes imperméables. Heureusement, il ne reste pas trop de kilomètres pour rejoindre St Michel l’Observatoire que nous avons quitté 4 jours plus tôt.

Ce tour de 4 jours à vélo était vraiment superbe. Nous avons découvert un nouveau massif très agréable et nous avons hâte de repartir pour de nouvelles aventures à vélo !

Toutes les photos sont dans l’album photos des 4 jours autour du Luberon à vélo.

Col de la Grande Casse

par *V* ~ Dimanche 21 avril 2019

Date 20 et 21 avril 2019
Dénivelé positif 1er jour : 880 mètres
2ème jour : 625 mètres
Altitude maxi 3096 mètres
Durée 1er jour : 3h15
2ème jour : 2h40 pour rejoindre le col, 2h pour la descente
Météo 1er jour : beau
2ème jour : nuageux et venté
Carte IGN 3633 ET Tignes - Val d'Isère - Haute-Maurienne - Parc National de la Vanoise
Accès Depuis Albertville, emprunter la vallée de la Tarentaise. Passer par Moûtiers puis monter à Pralognan la Vanoise. Départ du village, ou du parking des Fontanettes si la route est denneigée.


Dernière (?) sortie de la saison. Direction le col de la Vanoise, que l’on commence à bien connaître pour l’avoir parcouru en été autour des glaciers de la Vanoise, lors de notre petite traversée des Alpes par le GR5, mais aussi au printemps en raquettes. Cette fois-ci c’est à ski de randonnée que nous monterons.

Il y a foule au départ des Fontanettes. La piste de ski permet de chausser les skis immédiatement. Les 300 premiers mètres sur la piste de ski ne sont pas très intéressants, mais on rejoint bientôt le refuge des Barmettes.

photo montagne alpes ski randonnée rando savoie tarentaise vanoise pralognan col de la vanoise col de la grande casse



Le paysage devient magnifique. Même si on le connait par cœur, c’est toujours un plaisir d’évoluer entre la Grande Casse et l’aiguille de la Vanoise. On s’attendait quand même à un enneigement plus continu. Une petite portion un peu plus raide permet de rejoindre la lac des Vaches (encore totalement sous la neige).

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Une traversée nous mène au grand plat du col de la Vanoise puis au refuge.

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Nous recevons un bon accueil au refuge du col de la Vanoise, malgré une grosse capacité. Plus de 100 personnes sont présentes ce soir. Les nuages sont de plus en plus présents, mais une courte éclaircie en soirée nous permet d’admirer un magnifique coucher de soleil. Toutes les personnes du refuge se précipitent dehors pour profiter de l’instant.

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Le lendemain, le ciel est bien bâché et le vent bien présent. Les candidats à la Grande Casse n’ont pas l’air hyper motivés. On démarre en n’étant pas sûr d’arriver au bout. Après une courte descente pour rejoindre le lac Long, on attaque la moraine, où l’on chausse les couteaux (pas indispensables, mais plus confortables). Ma motivation est au plus bas, et je suis à deux doigts de faire demi-tour. Heureusement, on arrive rapidement au glacier de la Grande Casse, plutôt plat et protégé du vent. L’ambiance entre les raides falaises devient chouette.

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Au pied du col, on quitte les skis pour mettre les crampons. Un petit groupe derrière nous décide de passer sans, mais finalement ils renonceront vite, pour mettre les crampons à leur tour. La pente finale en crampons n’est vraiment pas difficile et vite avalée.

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La vue au col de la Grande Casse, à près de 3100 mètres d’altitude, est magnifique ! On admire l’impressionnante face nord de la Grande Casse et le mythique couloir des italiens, bien sec. On se sent tout petit. Le col était raide et étroit par le versant ouest où nous sommes montés, mais bien plus large vers le versant est. Ca donne envie de descendre sur Champagny.

Bizarrement, le col n’est pas du tout venté, on en profite donc pour faire une belle pause. Nous sommes partis tôt du refuge et sommes donc les premiers au col, mais de nombreux groupes arrivent derrière. Certains essaient de rejoindre le col avec seulement les couteaux mais tout le monde finit par mettre les crampons en raison de la neige dure et profondément creusée par les précédents passages. L’ambiance alpine est bien présente !

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On redescend en crampons, puis on remet les skis. La neige est dure et/ou croûtée, on n’avance vraiment pas bien vite. En passant bien en rive gauche du lac des Vaches, on arrive à ne pas pousser sur les bâtons pour négocier ce passage. On trouve enfin une moquette agréable sur seulement 100 m de dénivelé sous le lac, puis une soupe profonde où l’on s’enfonce parfois de plusieurs dizaines de centimètres (gaffe aux rochers et buissons où la neige n’atteint pas toujours le sol et cède sous le poids…).

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Au refuge des Barmettes, on retrouve la piste et une neige plus facile à skier. La neige a bien fondu sur la piste depuis hier et il faut louvoyer un peu entre les bandes d’herbes, mais ça passe encore sans déchausser jusqu’au parking.

En résumé, une belle sortie malgré une neige pourrie ! A la journée, en « trichant » par les remontées mécaniques, ça doit vraiment être une très belle course. C’était sans doute notre dernière sortie après une belle saison de ski de rando (15 journées en tout). Grande Casse et grande classe !

Toutes les photos sont dans l’album photos du col de la Grande Casse.