Grâce à un curieux enchaînement de jours fériés et de ponts, cette année 2013 offre un long week-end de 5 jours. Mais le printemps n’est toujours pas arrivé en montagne. Une fois n’est pas coutume, on décide donc de bouder les Alpes, et de se diriger vers une région plus lointaine et plus plate : la Bretagne et la Basse-Normandie.
Le départ est donné immédiatement après la journée boulot. On profite de la soirée pour éviter les bouchons et avaler les kilomètres, et on dort dans le fourgon sur une petite aire d’autoroute perdue dans la campagne près de Tours.

Le lendemain, on arrive en fin de matinée dans la baie du Mont Saint Michel. La météo est couverte, voire humide, très normande quoi ! On profite cependant d’une petite accalmie pour inaugurer notre nouvelle table de pique-nique au joli petit camping de Roz-sur-Couesnon. Et oui, finit le camping sous la petite tente, on se fait vieux et on aime le « luxe » ! Mais on garde la tente pour les bivouacs en montagne quand même !
Dans l’après-midi, on enfourche les VTT entre deux averses, et on fait une jolie boucle sur les hauteurs de Roz-sur-Couesnon. On découvre que la région n’est pas si plate que ça ! On termine la boucle par un joli panorama sur le Mont Saint Michel, la baie et les polders. Je suis vraiment contente de découvrir une jolie région, dans le calme, et en ayant la chance de pouvoir profiter à fond de cette première journée malgré les 800 km de route ! (merci le fourgon qui permet une super liberté !)

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En fin de journée, on part pour une séance photo du Mont, à la recherche de la lumière, tout d’abord dans les polders. C’est d’abord loupé car on a droit à un rideau de pluie… Heureusement, la pluie ne dure pas. On tourne un petit moment en voiture dans les polders, remplis de petites routes en cul-de-sac où l’on s’égare vite ! On finit par changer de coin pour aller plus à l’est du Mont. On profite ainsi des belles couleurs du coucher de soleil, avec le Mont en contre-jour.

Finalement, on arrive à trouver une digue qui avance loin dans la baie, juste face au Mont Saint Michel. Le spot est royal pour profiter des dernières lueurs, en pleine nature, bien au calme. On plante solidement les trépieds pour résister au vent, et on profite de l’heure bleue pour faire quelques derniers clichés, même si les lumières du Mont Saint Michel tardent à s’allumer.

Pour notre deuxième jour de vacances, on décide de visiter l’intérieur du Mont Saint Michel, mais on tient à profiter de la tranquillité du lieu. En conséquence, on se lève très tôt (le bagne ! ;)), on gare la voiture au parking vers 7h du matin, et on traverse la digue à pied, bien au calme. Le soleil est franchement revenu et cette promenade matinale est très agréable ! On découvre les travaux d’accès qui rendront bientôt au Mont Saint Michel son caractère originel ; il redeviendra une vraie île à marée haute, c’est une belle initiative !

On pénètre enfin dans la vieille ville. Nous sommes parmi les premiers, la plupart des boutiques sont encore fermées. Les rues sont presque vides, seuls quelques habitants et commerçants arrivent pour commencer leur journée. On grimpe rapidement en direction de l’abbaye, tout en profitant de la vue sur la baie, avec la marée qui se retire doucement.

Nous sommes les premiers à visiter l’abbaye. On profite vraiment du calme et de la sérénité du bâtiment, follement construit sur ce bout de rocher, une sacré performance architecturale ! On a un coup de cœur particulier pour le cloître, orné d’une magnifique double rangée d’arches, d’un beau jardin, avec une vue à 360° sur la baie. On ne regrette vraiment pas de s’être levés si tôt, car le calme nous permet de profiter pleinement de l’ambiance et des volumes du site.

On enchaîne ensuite avec un petit tour par les remparts, et on prend un second petit déj-café-crêpe au soleil. Une équipe du magazine « Des Racines et des Ailes » est sur place pour un reportage, nous pourrons bientôt voir leurs belles images à la télévision.
La foule commence à arriver par cars entiers, les marcheurs sur la digue forment une file ininterrompue, bref il est temps de quitter le Mont ! La mer est à marée basse. On quitte les chaussures et on s’aventure un moment dans la baie. C’est un vrai bonheur de marcher pieds nus dans le sable !

On quitte enfin ce beau Mont Saint Michel, dont la réputation touristique est largement méritée, car ce village perché et sa baie sont vraiment magnifiques. Mais notre séjour breto-normand n’est pas terminé, on se dirige vers l’ouest de la baie, puis la côte d’Emeraude, où plein de nouveaux beaux paysages nous attendent !
Le reste des photos est dans l’album photo de Bretagne et Normandie.

Le soleil ne veut pas venir en ce printemps particulièrement pourri… Qu’à cela ne tienne, c’est donc nous qui allons le chercher ! Même la Drôme provençale est couverte, on file donc en direction des Bouches-du-Rhône. Enfin, à nous les lunettes de soleil et la grimpe en manches courtes !
Arrivés sur place en début d’après-midi, on pique-nique rapidement dans le fourgon, puis on se dirige vers les falaises. Orgon possède un beau site en forme de cirque, avec une marche d’approche réduite au minimum (fainéants !) et des voies de tous niveaux (surtout pour les pas doués dans notre genre !). On rejoint ainsi le secteur de Beauregard, au coeur du cirque.
Nous n’avons pas grimpé depuis un an, alors on commence mollo. On grimpe 3 voies en 3 afin de s’échauffer, retrouver les sensations et les bons réflexes de sécurité. On fait ensuite quelques grimpettes dans le mur du 4, puis on se retrouve par erreur dans un 5b que l’on pensait être du 4, et que l’on grimpe finalement avec brio (ou presque). Comme quoi le mental joue pour beaucoup ! Pas si mal pour la 3ème sortie d’escalade en plus de 10 ans !
On essaye enfin un 5c, mais sans passer le pas final. En tout cas, on s’est fait bien plaisir à chercher des petites prises dans de jolis trous.

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On se pose enfin au camping de la Vallée Heureuse, avec un vin bouchonné mais une douche méritée !

Dimanche, la météo est à nouveau très mitigée… Décidément le soleil est dur à voir cette année… On pensait randonner au Ventoux, mais la pluie nous rattrape. C’est donc en voiture que l’on rejoint le Géant de Provence. La route est très belle, mais on regrette tout de même de n’avoir pu monter à pied. Décidément, après être passé tout près pied lors du tour des Baronnies l’année dernière, on peut dire que l’on admire toujours le Ventoux sous les nuages ! Il faudra revenir encore une fois pour espérer enfin le gravir au soleil !

On se balade très rapidement autour du sommet, dans les beaux paysages lunaires ce célèbre sommet. Les sommets des Alpes encore enneigés se discernent au loin. Puis on reprend la route de la maison, bien contents malgré tout de notre virée sudiste.

Date	16 et 17 mars 2013
Dénivelé positif	700 mètres
Altitude maxi	2300 mètres
Durée aller-retour	4h le premier jour, 4h le second jour
Météo	Soleil le premier jour, neige le second jour
Carte IGN	3535 OT Névache Mont Thabor, Cols du Galibier et du Lautaret
Accès	Depuis Briançon, suivre la vallée de la Clarée, jusqu'à Névache. En hiver, la route est fermée au-delà de Névache.

Notre week-end raquettes a commencé dès le vendredi soir, à la sortie d’une répétition tardive au Conservatoire (que d’activités dans notre emploi du temps !). Au moins, à cette heure-ci, nous ne sommes pas embêtés par la circulation ! Peu après minuit, nous arrivons à Bourg d’Oisans, et nous garons le fourgon pour passer la nuit bien au chaud sous la couette.

Samedi matin, réveil frais et matinal : le thermomètre indique -4°C dans le fourgon, autant dire qu’on ne traîne pas pour s’habiller ! On prépare des thermos de thé chaud pour la journée, et nous voilà à nouveau sur la route du col du Lautaret. Une fois le col franchi sous un beau ciel bleu, une pause s’impose à la Salle-les-Alpes pour acheter un peu de ravitaillement (qui est le boulet qui a oublié le pique-nique dans le frigo de la maison ???).

On rejoint enfin Névache. Le bulletin météo du jour n’est pas optimiste : le beau temps devrait durer la journée de samedi, mais une perturbation arrive. Les nuages sont annoncés pour dimanche et la neige devrait arriver dimanche soir ou lundi, malgré notre unique jour de congé de l’hiver, prévu de longue date….
Le planning original du week-end était de faire une boucle sur 3 jours au pied du Mont Thabor : Névache, refuge des Drayères, col des Muandes, refuge I Re Magi, col des Thures, puis retour à Névache. Mais le bulletin avalanche et les prévisions météo nous font déjà pressentir un « but »…
Toutefois, nous avons quelques plans B et plan C de secours, et nous bouclons donc les sacs malgré ces prévisions peu réjouissantes.

Nous attaquons une longue remontée de la haute vallée de la Clarée en empruntant une large piste. La neige est tassée, bien dure, et les raquettes ne sont même pas nécessaires malgré le mètre de neige ! Névache est un haut lieu des sports d’hiver en pleine nature, loin des stations, et nous croisons bon nombre de skieurs de fond, skieurs de randonnée, et autres raquettistes.
Deux heures plus tard, nous retrouvons les chalets de Foncouverte, souvenir d’une récente belle randonnée vers le col du Chardonnet à l’automne dernier.
Nous faisons une pause pique-nique méritée, en profitant de la météo qui pour l’instant se maintient au beau fixe. Cette longue remontée de vallée n’est pas forcément très intéressante d’un point de vue sportif, mais les paysages saupoudrés de neige sont magnifiques, on se croirait au bout du monde.
Les raquettes toujours sur le dos, on traverse le pont du Jadis : l’épaisseur de neige est aussi haute que les garde-corps du pont !

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Nous filons ainsi jusqu’au refuge de Laval, qui marque la fin de la piste estivale et le début de la « vraie » montagne. Un heure supplémentaire nous sera nécessaire pour arriver près du refuge des Drayères ; la neige est dure et croûtée, peu agréable à fouler.

On continue de monter au-dessus du refuge, près du lac Long, en direction du col des Muandes. Mais l’après-midi file vite (et certaines personnes calent un peu à l’arrière ;)) et on décide de redescendre au refuge.

Le refuge des Drayères est rempli de skieurs de randonnée, nous sommes presque les seuls en raquettes. Les discussions tournent rapidement autour de la montagne et des prévisions pour les prochains jours. En soirée, tout le monde écoute dans un silence religieux le bulletin météo transmis par radio. Les prévisions sont de plus en plus pessimistes, les chutes de neige sont annoncées en abondance et nous obligent à revoir notre copie à la baisse… Ce sera donc « sauve-qui-peut » général demain, tout le monde redescendra rapidement en vallée. Nous annulons le refuge I Rei Magi, nous n’aurons qu’à redescendre sur Névache par le même itinéraire que celui d’aujourd’hui… Ce programme hivernal nous remet bien en tête que la montagne et la météo choisissent et que nous ne pouvons que disposer. En été, nous avons plus d’expérience pour passer malgré tout ; mais en hiver, il faut savoir plus facilement renoncer.
Sur ce, nous rejoignons nos couchettes pour un repos bien mérité.

Le lendemain, au réveil, le gardien nous annonce 10 cm de neige fraîche. Le temps que l’on déjeune, et il y en a plutôt 20 cm… On quitte le refuge en se repliant, la mort dans l’âme. Les nuages sont bien bas et nous enveloppent, on distingue à peine le relief. On entend déjà une purge de neige avalancheuse au-dessus de nos têtes… Le seul avantage de cette météo est que l’on profite d’une neige poudreuse bien légère, dans laquelle on fait la trace jusqu’à Fontcouverte.

On redescend par la route, les flocons dans le nez et les yeux jusqu’à Névache. Le week-end se termine prématurément ici. On rentre à la maison en faisant le tour des Ecrins, sur une route bien enneigée, en contournant les cols fermés pour cause d’avalanche. On apprendra en rentrant que le BRA du jour annonçait un risque sur le massif compris entre 3 et 5, avec des coulées de partout et 1 mètre de neige fraîche le lendemain !

Toutes les photos sont dans l’album photo du refuge des Drayères.

Date	24 février 2013
Dénivelé positif	950 mètres
Altitude maxi	1770 mètres
Durée aller-retour	6h
Météo	Neige
Carte IGN	3432 OT Massif des Bauges
Accès	Chambéry, Saint Pierre d'Albigny, col du Frêne, Ecole. Parking dans le vallon de Bellevaux, peu après le hameau de Carlet.

5h du matin ce dimanche, le mercure dépasse péniblement les -10°C, la neige tombe à gros flocons, les routes du Forez sont recouvertes de grosses congères de neige, et en prime mon poignet est décoré quelques magnifiques points de suture… Et pourtant nous sommes motivés pour voir si la neige est aussi abondante dans les Alpes qu’en Auvergne !

Franchir le col du Frêne en voiture est déjà une aventure en soit… Nous laissons les voitures peu après le hameau de Carlet, en plein cœur des Bauges, où la neige tombe toujours.

Une montée tranquille sur une piste nous permet de nous échauffer en douceur avant d’attaquer une grimpette bien raide dans la forêt.

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Une grosse heure et 450 mètres de dénivelé plus tard, on débouche sur un large vallon. Les flocons nous cachent un peu le panorama, mais heureusement le brouillard redouté n’est pas là. L’été, le sentier est une large piste sans doute peu intéressante, mais en hiver la neige recouvre tout et le paysage devient bien sauvage, ce qui est loin de nous déplaire !
On continue à monter doucement, au fur et à mesure que la couche de neige fraîche devient de plus en plus épaisse. Quelques traces d’anciennes avalanches marquent les pentes les plus raides, mais on est bien en sécurité dans le vallon en pente douce.
A midi, nos estomacs sont bien vides et on profite des chalets des Arbets pour s’abriter tant bien que mal le temps du pique-nique. Les bâtiments sont presque entièrement recouverts par l’épaisse couche de neige qui recouvre les Alpes cet hiver !

Au redémarrage, on a toujours une « fringale » et on cale un peu en attendant que l’énergie veuille bien revenir jusqu’aux muscles… On finit par atteindre le col d’Arclusaz. Le panorama sur la combe de Savoie et les massifs alentours n’est pas au rendez-vous ! A la place, on a droit à un beau mur blanc et quelques corniches qui n’incitent pas à s’approcher du bord…

On amorce la descente avec le vent dans le nez. Depuis ce matin, on a fait la trace en ne croisant personne, et on se laisse donc descendre en courant dans la poudreuse vierge bien légère. Les flocons, qui ne se sont pas arrêté de tomber depuis ce matin, sont de plus en plus serrés. On fait une petite boucle dans le vallon, avant de récupérer notre sentier dans la forêt. Les arbres sont bien chargés en neige, et l’ambiance est superbement hivernale.

Malgré la météo neigeuse et un panorama très limité, cette rando restera un bon souvenir hivernal. Comme quoi, ça vaut parfois le coup de sortir en montagne malgré les flocons tombant du ciel ! Et puis, un poignet bandé, ça n’empêche pas de marcher ;) Merci aux 6 autres cafistes courageux et motivés !
Toutes les photos sont dans l’album photo du col d’Arclusaz.

Désireux de s’aventurer un peu plus loin en montagne hivernale, tout en restant en sécurité, on a profité d’un stage proposé par le CAF de Sainté pour apprendre ou réviser quelques bases en nivologie.

Histoire de faire ça en conditions réelles, nous sommes partis 2 jours dans le massif de Belledonne.

Le samedi a été consacré à un peu de théorie sur les avalanches et la neige, puis de nombreux exercices pratiques avec l’indissociable trio ARVA-pelle-sonde, recherche mono-victime, multi-victimes etc.
Samedi soir, nous avons préparé soigneusement la course du lendemain : cartographie, bulletin météo, bulletin neige et avalanches…

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Dimanche matin, nous sommes partis du hameau de Martinette en direction du chalet du Gleyzin. Le groupe est pour le moins hétéroclite : raquettes, ski de rando, et rando-surf. Rapidement, on chausse les raquettes dans la forêt. 500 mètres de dénivelé plus haut, on arrive au chalet du Gleyzin. Le bulletin météo annonçait des éclaircies pour le milieu de journée, et ne s’est pas trompé. Le soleil joue un peu à cache-cache, mais on est au-dessus d’une jolie mer de nuages.

Au-dessus de nous par contre, c’est moins engageant. La pente est plus raide, l’orientation un peu plus exposée, avec des petites falaises et des goulets-qui-font-peur. Compte tenu du BRA de la veille, on renonce donc à monter au refuge des Sept Laux et ses lacs.
Au lieu de ça, on rejoint une petite crête moins exposée qui offre une jolie vue sur le vallon, et une moins jolie vue sur les pistes de ski de l’autre côté ;) Je préfère notre place à celle des skieurs de la station ! On monte jusqu’à environ 1800 mètres d’altitude, où on trouve un petit replat parfait pour pique-niquer, car mine de rien ça creuse de faire la trace par 30cm de poudreuse bien fraîche !

On en profite pour faire une coupe du manteau neigeux, afin d’examiner les différentes couches. Mais les nuages nous rattrapent et on se trouve vite enveloppés par le brouillard. On redescend au chalet du Gleyzin par une visibilité bien faible (vive les roulades dans la poudreuse !). On fait encore quelques derniers exercices d’ARVA et pelletage, histoire de vérifier que pelleter est au moins aussi long que de trouver une victime à l’ARVA, et bien plus fatiguant pour les bras…
La descente dans la forêt se fera sans autre anecdotes.

On finit le week-end avec la tête bien remplie de plein d’informations intéressantes, le tout dans la bonne humeur. A nous de digérer tout ça à présent, pratiquer sur le terrain, et passer le niveau suivant l’an prochain peut-être !