Enfin la neige ! C’est l’heure de ressortir les peaux et les spatules. Les quantités tombées sont encore bien faibles et haut en altitude. Dans ces conditions, un départ de Val Thorens à 2300 mètres d’altitude permet d’attaquer directement skis aux pieds. La station est déserte, presque lugubre en cette période hors saison. Je n’aime pas ces grands immeubles vides qui font presque froid dans le dos… Seuls quelques impatients comme nous sont présent près du front de neige.
Malgré l’altitude, l’épaisseur de neige est faible, nous obligeant à rester près des pistes pour éviter de toucher les cailloux. Clairement pas ce que je préfère… On attaque la montée en direction du col de Thorens mais le ciel se bâche vite. La météo, le manque de neige et le vent froid ont rapidement raison de notre motivation. On quitte les peaux et c’est parti pour la première descente de la saison, toujours un peu hésitante.
Pas la meilleure sortie de la saison (tout du moins, on l’espère !), c’était vraiment histoire de prendre l’air et reprendre le contact avec ce truc blanc et froid ;)
Aujourd’hui c’est vélo en famille. Pour changer de l’éternel tour du lac d’Annecy, nous décidons de nous orienter vers l’autre grand lac savoyard : celui du Bourget. Il est bien moins aménagé pour les vélos que celui d’Annecy, mais ce sera l’occasion de faire quelques « vraies » routes et non pas de la voie verte.
Au départ d’Aix les Bains, nous empruntons un moment les quais, puis rapidement nous nous trouvons sur l’unique grande route. La circulation du matin est encore faible et les voitures ne nous gênent pas trop. La route est coincée sur une étroite bande, entre le lac d’un côté, la voie de chemin de fer et les falaises de l’autre. On profite des belles couleurs du lac, qui « fume » dans l’atmosphère automnale.
Peu après avoir quitté le lac au niveau de sa rive nord, on tourne sur une route qui passe au milieu d’une réserve marécageuse. Le Grand Colombier nous surveille au loin. Le coin est calme, on aperçoit même quelques chevreuils dans les champs. Ca donne envie de revenir se balader pour mieux découvrir le lieu.
On poursuit notre route et on rejoint bientôt le joli petit canal de Savière. Nous arrivons ainsi à Chanaz, la Petite Venise Savoyarde, à l’heure du déjeuner. Timing parfait !
On s’offre une large pause au restaurant, après tout aujourd’hui c’est sortie cool…
On reprend ensuite la route direction le sud, le long d’un des bras du Rhône. Cette portion est plus fréquentée par les voitures, c’est moins agréable. Heureusement on quitte bientôt la route principale pour monter dans les vignes de Jongieux. Les couleurs d’automne sont bien présentes, c’est vraiment superbe et on se fait plaisir.
On passe le village de Billième, puis on quitte la départementale pour une raide petite portion qui nous emmène à Monthoux. On poursuit en balcon, puis on rejoint la route principale montant au col du Chat, et enfin le col du Chat en lui-même. On retrouve le lac du Bourget, déjà en partie à l’ombre.
Toute la descente avec la vue sur le lac est vraiment jolie, mais on reste concentré sur la route car on circule entre pas mal de voitures et de motos. Heureusement, les gens qui empruntent cette route touristiques sont plutôt cools.
Une fois au pied du col, on tricote un peu entre les maisons pour reprendre une route plus calme, sur la rive du lac vers Bourdeau. On retrouve ensuite une voie verte qui nous fait contourner l’extrémité sud du lac du Bourget, puis les plages et quais bien fréquentés de Tresserve et Aix les Bains.
Au final, une belle boucle de 62 kilomètres et presque 800 mètres de dénivelé.
3532 OT Massif du Beaufortain - Moûtiers - La Plagne
Accès
Depuis Albertville, monter à Beaufort, Arêches puis au lac de Saint Guérin. On rejoint alors une longue piste. Parking au lac des Fées ou plus haut selon les capacités de votre voiture.
Nous terminons notre petite semaine de vacances dans notre massif de prédilection, le Beaufortain. On rejoint le lac de St Guérin, ce qui n’est pas sans nous rappeler des bons souvenirs de l’hiver dernier. La route, puis la piste deviennent rapidement mauvaises et nous laissons la voiture au lac des Fées.
De là, nous partons à pied dans les vastes alpages, en empruntant des bouts de sentiers qui coupent les lacets de la piste. Les couleurs rousses de l’automne sont bien là.
Le vent, déjà bien présent, se renforce lorsque nous passons le col du Cormet d’Arêches. A décorner les tarines !
Nous quittons la piste et montons en direction de la Croix du Berger. Nous avions prévu de monter jusqu’au Mont Coin ou au lac d’Amour. Mais vite lassés par ce vent, nous nous arrêterons là pour aujourd’hui.
On redescend en profitant d’une belle vue sur la Vanoise et le Mont Pourri. Le coin est calme, nous sommes tous seuls.
Il ne reste plus qu’à revenir tranquillement au parking. Vivement la neige !
Depuis Annecy rejoindre le Villaz. A la sortie du village emprunter une route sur la droite qui monte en lacet jusqu'au parking de Bois Brûlé.
Après avoir entamé notre semaine de vacances par deux jours en haute-montagne, nous continuons de manière plus tranquille. Le Parmelan, ou Tête du Parmelan, est un sommet incontournable depuis Annecy. Au départ du parking en pleine semaine, nous sommes tranquilles. Le sentier grimpe assez vite en forêt, les couleurs d’automne ne sont pas encore éclatante mais tout de même bien jolies.
Nous arrivons bientôt à la bifurcation pour le passage du Grand Montoir. Le sentier devient nettement plus aérien, parfois sécurisé par des câbles, et monte astucieusement à travers la falaise raide et étroite. Belle ambiance.
Une fois sortis, on retrouve avec plaisir le soleil et un vaste plateau calcaire avec vue sur le massif du Mont-Blanc dans le fond.
La pente s’adoucit nettement, on rejoint le refuge Camille Dunant puis la croix sommitale du Parmelan. On profite du panorama sur Annecy, les Bauges, les Aravis, mais on ne traine pas car un petit vent rafraîchit l’atmosphère.
On revient sur nos pas et on emprunte un sentier qui décrit une large boucle sur le plateau calcaire, rempli de lapiaz. Le sentier est balisé tous les deux mètres, ça peut paraître excessif mais ce n’est parfois pas un luxe car ces lapiaz sont un sacré labyrinthe ! Certains sont très profonds, et on n’arrête pas de monter et redescendre pendant une bonne heure.
Après avoir visité grottes et glacières, on retrouve enfin la végétation, puis le passage du Petit Montoir, nettement moins vertigineux que le « grand », qui nous permet de rebasculer sous les falaises. Il y a de belles lignes d’escalade, mais la plupart semblent un peu dures pour notre petit niveau. Il ne reste ensuite plus qu’à rejoindre le sentier qui nous ramène sans difficulté en forêt jusqu’à notre point de départ.
1er jour : beau 2ème jour : mer du nuages : au soleil au-dessus, dans la crasse en-dessous !
Accès
Depuis la France, rejoindre Courmayeur en Italie (par Bourg St Maurice et le col du Petit St Bernard, ou par Chamonix et le tunnel du Mont Blanc). Emprunter le Val Veni. Parking le long de la route à la Visaille.
Depuis longtemps nous rêvions d’aller dormir dans un bivouac « tonneau » italien. Le bivouac Rainetto, sur le versant italien du massif du Mont-Blanc est l’occasion de combiner le bivouac avec une petite course d’alpinisme facile.
Après un peu de route depuis la maison nous rejoignons l’Italie par le col du Petit Saint Bernard, puis Courmayeur et le Val Veni. Je ne suis pas revenue dans le coin depuis le Tour du Mont-Blanc, il y a plus de 10 ans de ça… Pourtant c’est une très belle vallée, et le versant italien du massif du Mont-Blanc, très himalayen, mérite le détour.
En ce dimanche d’automne, la montagne est calme. Nous croisons quelques randonneurs venus admirer les mélèzes et le lac du Miage, et quelques alpinistes rentrant de leur course du week-end, puis nous sommes rapidement seuls.
On s’échauffe sur du plat puis en montée douce au-dessus du lac Combal. La pente se redresse ensuite pour attaquer un raide sentier, au milieu des couleurs automnales.
Ça grimpe raide, et ce sera ainsi jusqu’au bout ! On prend rapidement de l’altitude et on admire la vaste plaine du lac Combal, qui ressemble plutôt à un vague marécage à cette saison.
On rejoint ensuite un couloir et un univers plus minéral, toujours bien raide, d’abord dans un pierrier, puis à travers de larges dalles.
En haut du couloir, le paysage se dégage enfin un peu, et on continue d’évoluer sur des gros bloc rocheux pendant environ 300 mètres.
Après 4h d’efforts, on arrive enfin au bivouac Rainetto, à plus de 3000 mètres d’altitude, récompensés par une superbe vue sur le Mont Blanc, juste au-dessus de nos têtes. Quel endroit incroyable pour passer la nuit, suspendus dans ce petit tonneau métallique ! La vue porte loin, depuis le Mont Blanc et l’aiguille des Glaciers, jusqu’aux massifs suisses et au Cervin.
Nous sommes seuls, avec une italienne qui se repose après avoir fait le sommet aujourd’hui. Seuls les bruits des chutes de pierre et le crissement des glaciers troublent le silence. L’ambiance est fantastique, nous forçant à chuchoter pour ne pas déranger les géants de pierre qui nous entourent.
Après une bonne nuit réparatrice, c’est la surprise au réveil : une mer de nuage recouvre toutes les vallées. Nous sommes seuls, entre ciel et nuages ! On passe un long moment à admirer les couleurs du soleil levant. Une famille de bouquetins, visiblement habituée des lieux, passe nous rendre saluer en espérant sans doute grignoter quelque chose dans nos sacs à dos.
Il est temps de nous mettre en route pour le sommet du Petit Mont Blanc, à peine 400 mètres au-dessus de nos têtes. Nous empruntons un petit glacier, certes d’apparence débonnaire, mais les crampons et le piolet sont les bienvenus pour ne pas glisser. Encore une fois, les superlatifs nous manquent pour décrire l’ambiance fantastique dans laquelle nous évoluons.
Nous arrivons au pied du ressaut final, un peu embêtés pour grimper sur ce tas de cailloux croulants. Nous choisissons finalement d’emprunter une petite vire sablonneuse, puis de remonter en escaladant quelques gros blocs. Nous avons bien fait de garder les crampons car quelques plaques de glace sournoise se cachent entre les rochers. Nous arrivons enfin au sommet du Petit Mont Blanc, à 3424 mètres d’altitude, où un vent frais nous accueille. On profite du panorama sur le Mont Blanc bien sûr, mais aussi sur l’aiguille de Tré la Tête et le glacier de la Lée Blanche qui, jusque là, étaient un peu cachés. On se croirait vraiment proche du sommet du Mont Blanc, même si 1400 mètres nous en séparent encore.
On ne traine pas trop, on deséscalade les blocs rocheux (finalement plus impressionnants de loin que de près), on redescend le petit glacier puis 45 minutes plus tard nous voilà déjà de retour au tonneau du bivouac. On y fait à nouveau une belle pause, pas pressés de retourner sous les nuages.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin et il est temps d’avaler la raide descente (plus de 1700 mètres depuis le sommet), d’abord au-dessus des nuages, puis en plein de le brouillard (ambiance fantasmagorique garantie), puis sous les nuages. Trois heures plus tard, nous sommes au parking, de superbes souvenirs pleins la tête. Ce bivouac était probablement l’un des plus beaux que nous ayons vécu ! Quelle ambiance !