Archives de février 2010

Bains de la Caille

par *V* ~ Samedi 27 février 2010

Cet article inaugure une nouvelle série à venir dans le blog : l’urbex !
L’UrbEx, c’est l’Urban Exploration, ou l’exploration urbaine pour les allergiques à la langue de Shakespeare. La particularité est de visiter des lieux le plus souvent abandonnés : usines, hôpitaux, anciennes propriétés…

On commence modestement aujourd’hui par la visite des bains de la caille, thermes abandonnés dans les Alpes.
Ces bains ont connu leur heure de gloire au temps des romains, puis au Moyen Age, avant de revivre au XIXème siècle jusqu’à 1960 environ. Leur situation difficile d’accès pour les curistes (au fond de gorges profondes) a peut-être été la raison de leur abandon.

L’accès se fait donc par un chemin étroit jusqu’au fond d’une gorge assez sinistre. Il ne reste plus qu’un bâtiment principal, avec deux piscines et un étage. Il ne reste presque rien du matériel de l’époque, à part ce qui semble être un vieux tableau électrique.

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photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

A l’extérieur, un pont enjambe la rivière et permet d’accéder à un bassin extérieur. On devine des puits donnant sur les sources sulfureuses, donc l’odeur caractéristique imprègne l’atmosphère. L’eau doit être chaude, car de la buée apparaît sur l’appareil photo dès qu’on tente d’approcher de ces trous. Impossible de voir le fond, malgré la lampe frontale et le flash à fond.

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

Les gorges sont bien humides en cette période de l’année, quelques traces de neige persistent ça et là, le lieu ne doit pas souvent voir le soleil. A la verticale du pont de la caille, la nature ressemble plus à une décharge qu’à un charmant ruisseau : triste constat que de voir ces objets sans doute jetés du haut du pont.

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

photo urbex bains de la caille

En résumé, si le bâtiment en lui-même est petit et ne présente pas un grand intérêt photographique, c’est l’ambiance assez sinistre et en même temps chargée d’histoire de ces gorges qui vaut le détour. Ce n’est pas « vraiment » de l’urbex diront les puristes, mais ça y ressemble un peu… en attendant mieux ! ;)

Petite note finale “au cas où” : l’urbex est une activité dangereuse, à ne pas pratiquer seul. Voire même à ne pas pratiquer du tout ;) La localisation géographique des lieux est généralement tenue “secret” pour éviter les squatteurs et les pilleurs.
Cet article fait une exception à la règle dans la mesure où le lieu est indiqué sur les cartes du coin et a peu de chances d’être pillé (il ne reste rien à part des pierres) et squatté (sauf si vous aimez vivre dans une maison loin de tout, avec des gouttières et des courants d’air ;) ).

Quelques photos en plus sont dans l’album photo des bains de la caille.

La Croix-Rousse au Rolleiflex

par *V* ~ Mardi 23 février 2010

Petite suite de mes essais au Rolleiflex dans Lyon. Au programme, une balade dans le quartier de la Croix-Rousse. Avec ses escaliers, ses petites cours intérieurs et ses « traboules » (passage typiquement lyonnais sous un immeuble afin de passer d’une rue à une autre), c’est un quartier propice à la photographie.

Pour la technique : pellicule Kodak Tri-X 400. Développement des négatifs « fait maison » avec le révélateur Kodak D76. Les négatifs ont ensuite été numérisés au scanner. Contrairement à la dernière fois où les photos étaient un peu « grises », le rendu est peut-être un peu trop contrasté et granuleux cette fois-ci. Il va falloir que je trouve un bon intermédiaire entre les deux !

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photo rolleiflex lyon croix rousse

Petite série thématique : « montée des marches » (pas celles du festival de Cannes… On fait ce qu’on peut, il faut un début à tout !)

photo rolleiflex lyon croix rousse escaliers

photo rolleiflex lyon croix rousse escaliers

photo rolleiflex lyon croix rousse escaliers

La montée de la Grande Côte, avec une belle vue sur Fourvière au « sommet » :

photo rolleiflex lyon croix rousse escaliers

photo rolleiflex lyon croix rousse fourviere

C’est bien mignon de monter tous ces escaliers, mais à présent il va falloir songer à redescendre !

photo rolleiflex lyon croix rousse escaliers

photo rolleiflex lyon croix rousse escaliers

On croise des touristes avec parfois de drôles de guides…

photo rolleiflex lyon croix rousse touristes

Et puis nous voici arrivés à l’hôtel de ville. Fin de la visite !

photo rolleiflex lyon croix rousse hotel de ville

photo rolleiflex lyon croix rousse hotel de ville fontaine bartholdi

Rolleiflex, premiers essais

par *V* ~ Lundi 15 février 2010

Ça me démangeait depuis un moment… Depuis 2 ou 3 ans en fait… Je regardais les prix, les occasions, puis me rétractais : « non, pas maintenant, pas tout de suite, pas le temps, pas l’argent » etc…
J’avais presque abandonné l’idée, en me disant que je me remettrai à chercher plus tard…
Et puis, une inspiration chez les brocanteurs aux enchères, un dernier regard au cas où, « tiens, encore une occasion »… Et finalement, voici mon nouveau « jouet »… Un beau jouet !!!

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photo rolleiflex

photo rolleiflex

Un Rolleiflex, rien que ça ! *petites étoiles dans les yeux*

Il s’agit d’un appareil argentique, moyen format 6*6, c’est à dire que les négatifs sont plus grands que le « classique » 24*36 et sont carrés ! Fini les dilemmes du genre « je cadre à l’horizontale ou à la verticale ? » ;-)

L’appareil possède 2 objectifs : 1 pour la visée, 1 pour la photo, ce qui lui confère un « certain look » voire même un « look certain » !

Celui-ci date du début des années 1960, déjà 50 ans d’âge !
L’objectif est un Carl Zeiss Planar, f/3.5, 75mm. Soit environ 40mm en équivalent 24*36 ou 28mm en APS-C.
Focale fixe donc (c’est-à-dire qu’il n’y a pas de zoom), et évidemment réglages tout en manuel ! Il y a quand même une cellule de mesure de lumière, qui fonctionne, chose presque rare sur ces modèles. Cela permet d’avoir une indication sur l’exposition et d’éviter de se retrouver avec une photo toute blanche ou toute noire.

La visée se fait par le dessus, sur un large verre qui est (malheureusement) assez sombre. Concrètement, on tient donc l’appareil à hauteur de la poitrine, et on baisse la tête par rapport au sujet, en regardant le dessus de l’appareil. La visée n’a pas de prisme, ce qui a pour conséquence que l’image regardée en visant est « inversée » : ce qui est à gauche se retrouve à droite… et ce qui est à droite passe à gauche ! Pas facile pour les cadrages, ça promet !
Il y a un stigmomètre (le point lumineux au centre de la visée sur la photo ci-dessous), et on peut sortir une espèce de loupe pour aider à faire la mise au point.

photo rolleiflex

Mais le but de cet achat c’était aussi de m’amuser à développer les négatifs par moi-même ! Et oui, je ne peux pas m’empêcher de faire un peu de chimie à la maison, même les dimanches !

photo rolleiflex negatifs developpement

Concrètement, le développement se déroule en 2 grandes étapes.
Tout d’abord, après avoir retiré la pellicule de l’appareil, il faut se mettre dans le noir le plus total et enrouler la pellicule autour d’une spire ; c’est l’étape difficile à faire à tâtons ! On insère ensuite le tout dans une sorte de cuvette appelée « cuve de développement ». Celle-ci possède un couvercle avec une ouverture astucieuse permettant le passage des produits chimiques sans que la pellicule ne soit en contact avec la lumière.
On peut ensuite rallumer une lampe, passer au développement proprement dit. Tout d’abord prémouiller le film avec de l’eau ce qui donne en général une couleur très variable à l’eau ! Puis insérer le révélateur, c’est l’étape cruciale où le résultat dépend beaucoup de la durée de révélation, de la température du liquide et de la manière dont on agite. Passé cette étape, on peut vider le révélateur et stopper son effet en insérant un bain d’arrêt (l’acide acétique du vinaigre, dissous dans un peu d’eau, fait très bien l’affaire). Il faut ensuite passer à la fixation, puis au rinçage final avec une goutte de produit vaisselle pour aider à bien évacuer toute l’eau restante.
Il ne reste alors plus qu’à ouvrir la cuvette en croisant les doigts pour que tout se soit bien passé ! Grand moment de suspens ! Et après avoir admiré le mâââgnifique résultat, suspendre la pellicule par votre plus belle pince à linge et attendre le séchage ! (relooking de la salle de bain garanti !)

Ce week-end j’ai donc fait mon tout premier développement de pellicule. Grand moment d’adrénaline, car les possibilités de ratage étaient nombreuses : utilisation d’une vieille pellicule peut-être périmée, pellicule mal insérée dans l’appareil ou mal retirée, pellicule mal insérée dans la cuve de développement, temps de révélation complètement au pif etc.

Et bien j’avoue que je suis assez fière de moi (aïe, mes chevilles qui enflent…) car le résultat est tout à fait correct pour un premier essai avec tant de paramètres inconnus. Les photos ne sont ni trop sombres, ni trop claires, avec une belle palette de gris et beaucoup de détails. Les cadrages sont très perfectibles car il faut encore que je m’habitue à ce format et à la visée, les contrastes peuvent être également meilleurs… Mais techniquement c’est « propre », ce qui est assez satisfaisant pour une première ! Seules quelques photos possèdent un vignettage important (traduction : les coins sont sombres) ; pour l’instant je ne sais pas si cela provient d’un défaut de l’appareil ou d’un simple problème de mise en place du pare-soleil ; affaire à suivre, donc.

Allez, assez de blabla, voici donc un extrait de la cette première pellicule noir et blanc, modèle Ilford Delta 400, développée dans le révélateur Kodak D76 à 20 degrés pendant 14 minutes, puis passée au scanner.

Tout d’abord quelques photos du dernier week-end dans le Vercors :

photo rolleiflex montagne vercors

photo rolleiflex montagne vercors

photo rolleiflex montagne vercors

photo rolleiflex montagne vercors

Puis quelques essais plus ou moins concluants de photos en ville :

photo rolleiflex velos

photo rolleiflex passant

photo rolleiflex gratte ciels

Voilà donc pour ces premiers essais. Il ne reste « plus qu’à » apprivoiser la bête, qui promet de magnifiques résultats pour l’avenir !

Concert pour Haïti

par *V* ~ Mardi 9 février 2010

photo affiche concert ONL orchestre national de Lyon auditorium sinistrés Haïti tremblement de terre

Photo du programme : lyoncampus.info

Un beau concert hier soir à l’Auditorium de Lyon. Musicalement, on a connu des programmes plus intéressants (3ème symphonie de Beethoven et extraits de Carmen de Bizet), mais celui-ci avait au moins le mérite d’être « grand public » et donc de viser large pour cette soirée de soutien.

Les musiciens et organisateurs étaient en effet bénévoles pour ce concert, l’argent récolté a été reversé à Médecins du Monde pour les sinistrés d’Haïti après le tremblement de terre du 12 janvier dernier.
Bilan : 35 000 euros récoltés, dixit le maestro, pour une salle comble de près de 2 100 personnes, soit un peu plus de 15 euros de dons par spectateur.
Ce n’est pas mal, mais pas énorme je trouve, si on considère que le prix des places était « libre » (le spectateur donnait une somme de son choix comprise entre 5 et 50 euros). En effet, le montant des places pour les concerts symphoniques de l’Orchestre National de Lyon se situe souvent aux alentours de 15 à 50 euros (hors réduction)… Autant dire que, pour ce concert, peu de gens ont payé le prix « réel » de leur place, d’autant plus que le public n’était pas spécialement composé d’étudiants peu fortunés.

Tant pis, c’est toujours mieux que rien et c’est tout de même une belle somme.

Cela faisait sans doute pas loin d’un an que je n’avais pas mis les pieds à l’Auditorium. Honte à moi, qui ais pourtant l’habitude de m’y rendre 4 ou 5 fois chaque saison. C’est donc avec un grand plaisir que j’ai retrouvé cette belle salle et ses musiciens toujours aussi sympathiques. Vivement le prochain concert… pour une cause un peu plus légère, j’espère !