Dolomites – Lago Gelato et Lago Serodoli

par *V* ~ Mercredi 7 août 2013

Date 7 août 2013
Dénivelé positif 766 mètres
Altitude maxi 2400 mètres
Durée aller-retour 5h45
Météo Nuages orageux
Carte Tabacco n°053 Dolomiti di Brenta
Accès Depuis Madonna di Campiglio monter au Paso Campo Carlo Magno, puis tourner pour monter au parking de Mga di Nambino


La météo annonce des orages pour aujourd’hui, on se décide donc à partir tôt de Campanna di Nambino. On retrouve avec plaisir la tranquillité, dans un décor sauvage malgré la proximité de la ville. On rejoint rapidement le lago di Nambino, où l’on aperçoit un joli petit refuge, encore calme.

Cliquez sur les photos pour les agrandir

photo montagne alpes dolomites brenta nambino



On grimpe ensuite dans une forêt clairsemée. Le ciel se couvre vite, quelques gouttes tombent, même si le ciel conserve quelques coins de bleu, et nous décidons de ne pas faire l’arête du Mont Zeledria.

photo montagne alpes dolomites brenta



Nous filons directement à travers à travers quelques éboulis, jusqu’au lac Serodoli, puis au lac Gelato. Le décor est calme et la vue sur les falaises de la Brenta est magnifique. On profite du lieu pour faire pique-nique et sieste, à 11 heure du matin… Ça c’est des vacances !

photo montagne alpes dolomites brenta lago serodoli

photo montagne alpes dolomites brenta lago serodoli

photo montagne alpes dolomites brenta lago serodoli



Nous sommes seuls mais les touristes arrivent rapidement. Nous redescendons donc vers la vallée, en passant par le lago Nero. Arrivés au refuge Nambino, on y découvre une baraque à frites et une tireuse à bière, loin du calme de ce matin !

photo montagne alpes dolomites brenta


Plus de photos dans l’album photos des Dolomites.

Dolomites – Sentier Alfredo Benini, Via delle Bocchette

par *V* ~ Mardi 6 août 2013

Date 6 août 2013
Dénivelé positif 635 mètres
Altitude maxi 2907 mètres
Durée aller-retour 5h50
Météo Soleil
Carte Tabacco n°053 Dolomiti di Brenta
Accès Départ au sommet du télécabine Groste, dont le départ est situé au Paso Campo Carlo Magno, près de Madonna di Campiglio.


Après un long voyage, nous voici enfin dans les Dolomites, et plus précisément dans la Brenta. Ce beau massif calcaire est célèbre pour ses magnifiques falaises verticales dominant les vallées. Les montagnes regorgent de sentiers, à la limite entre randonnées du vertige et via ferrata (mais sans trop de ferraille !).

Ce matin, nous prenons le télécabine de Groste, pour rejoindre le col (Paso) du même nom. 1000 mètres de dénivelé sans effort, quelle triche ! (Mais le bilan pour le portefeuille est un peu plus douloureux).
Nous débouchons sur un paysage lunaire. Les quelques câbles des téléphériques sont vites derrière nous, et par un sentier aride, nous arrivons au pied des falaises de la Cima del Groste. C’est ici que démarre la partie nord de la via delle Bocchette, aussi appelée Sentiero Alfredo Benini, une grande classique de la région.

Cliquez sur les photos pour les agrandir

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta



Nous nous équipons et commençons une via ferrata facile (ou plutôt un sentier légèrement équipé), sur de belles vires aériennes. Le cheminement est peu équipé, mais jamais très exposé. Seuls quelques câbles permettent de sécuriser les endroits les moins larges. On découvre peu à peu un cadre magnifique, où l’univers minéral règne en maître ! Les paysages sont à la hauteur de nos espérances, c’est vraiment grandiose.

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta



Après avoir contourné la Cima del Groste, on découvre la Cima Falkner, où il va falloir passer en plein milieu ! Les falaises sont impressionnantes, mais le cheminement est finalement assez aisé. On évolue ainsi pendant 3 heures dans ce superbe décor dolomitique. La météo est belle. Quelques nuages bourgeonnent déjà mais le soleil dominera quand même durant toute la journée. Et il fait bien chaud au milieu de ces rochers clairs !

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta



On quitte enfin la vire pour redescendre dans un vallon encore très enneigé. Mais les névés ne nous font plus peur maintenant que nous sommes (presque !) forts en alpinisme.

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta



On contourne également un très beau monolithe qui donne bien envie de tester l’escalade locale !

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta



Le fond du vallon est bien plus sec, et par quelques dernières mains courantes, on atteint le gros refuge Tuckett. On y fait une petite pause, histoire de profiter encore un peu du paysage.

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta



On emprunte ensuite un très beau sentier en balcon, permettant de découvrir des paysages un peu moins austères mais toujours magnifiques.

photo montagne alpes dolomites brenta

photo montagne alpes dolomites brenta



On retourne ainsi au Paso del Groste où on retrouve le téléphérique qui nous amène sans effort à la voiture. On tente un repérage pour le lendemain, en espérant faire la Via delle Bocchette Centrali. Malheureusement, la route est fermée aux voitures, et la navette qui conduit au départ ne part qu’à 9h40 ! C’est beaucoup trop tard pour une longue journée, d’autant plus que des orages sont annoncés pour l’après-midi. Tant pis, on se consolera avec une « simple » randonnée dans un autre coin et de jolis lacs !
Si le cadre est magnifique, en revanche la ville de Madonna di Campiglio ne nous emballe pas vraiment : trop usine moderne à touristes, le changement par rapport à notre séjour dans les modestes villages de Haute-Maurienne la semaine passée est un peu trop radical…
Heureusement, les paysages alentours sont grandioses, et les falaises de la Brenta sont à la hauteur de leur réputation !

Plus de photos dans l’album photos des Dolomites.

Lac de Côme

par *V* ~ Lundi 5 août 2013

Après 3 magnifiques journées d’alpinisme en Haute-Maurienne, nous reprenons la route en direction de l’Italie et des Dolomites. Nous passons le col du Mont-Cenis, puis plongeons vers Turin. La chaleur dans la plaine du Pô est déjà difficile à supporter à seulement 10h du matin. Peu après Milan, nous quittons l’autoroute en espérant trouver un peu plus de fraîcheur sur les routes de campagne. C’est loupé, car le mercure oscille entre 35 et 38°C. Dur dur, après les derniers jours passés au frais, entre 2500 et 3600 mètres d’altitude !
On longe le beau lac de Côme. Le panorama des montagnes se jetant dans l’eau est superbe. On tente sans succès de trouver une plage pour piquer une tête.

Cliquez sur les photos pour les agrandir

photo italie grands lacs lac come

photo italie grands lacs lac come



Passé Sondrio, on espère trouver une belle route rapide, mais on attaque en fait une vraie petite route de montagne ! Moralité : sur les cartes routières italiennes, une belle route rouge toute droite signifie en fait une petite route de montagne étroite avec des virages tous les 100 mètres et 3 cols à passer…
On arrive enfin dans la Brenta, à Madonna di Campiglio, au terme de 10 heures de route (Google Maps en donnait 5h30…).

Album photo Lac de Côme.

Pointe Marie

par *V* ~ Dimanche 4 août 2013

Date 4 août 2013
Cotation F
Altitude au sommet 3313 mètres
Dénivelé positif 850 mètres
Durée 6h50
Carte IGN 3634 OT Val Cenis - Charbonnel
Topo Lien vers Camptocamp
Météo Grand beau
Accès Départ du refuge Gastaldi, en Italie. Il est également possible de partir du refuge d'Avérole (accès par Bessans, parking au hameau des Vincendières).


Après la Pointe de la Piatou et l’Albaron, nous finissons aujourd’hui notre découverte des glaciers de Haute-Maurienne. Après une nuit de sommeil profond, nous nous réveillons à 4 heures. Nous sommes les seuls alpinistes du refuge. Le gardien nous a laissé le petit déjeuner de côté hier soir, du café dans un thermos, pour éviter de se lever uniquement pour nous. Nous mangeons donc en silence dans la grande salle vide, avant de nous équiper dehors.
Comme les jours précédents, nous commençons par descendre, jusqu’à traverser plusieurs fois une rivière, de manière plus ou moins laborieuse.
On attaque ensuite la montée au col d’Arnès, entre rochers, névés, et hors sentier. La neige est toujours bien présente cet été, ce qui nous permet de couper facilement en montant droit dans la pente !

Cliquez sur les photos pour les agrandir

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees col arnes



Le lever de soleil nous accueille au col d’Arnès. Nous distinguons bien les dernières contreforts des Alpes italiennnes, et au loin, la plaine du Pô dans la brume. De l’autre côté, sur la Tarentaise, les nuages orageux sont bien présents ; mais comme hier, ils ne nous atteindront pas.

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees italie plaine po

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier arnes averole



Par une courte descente bien croulante, on prend pied sur le glacier d’Arnès. On s’encorde et on chausse les crampons. On démarre une courte montée glaciaire, jamais raide, mais qui nous permet de passer près de quelques grosses crevasses impressionnantes.

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier arnes

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier arnes crevasse

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier arnes



On atteint ensuite une arête rocheuse, que l’on gravit rapidement crampons aux pieds, sur quelques dizaines de mètres. On atteint ainsi le sommet aérien de la Pointe Marie. Une fois encore, la météo est douce et sans vent, et nous sommes seuls.

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier arnes

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees lago della rosa



On profite un bon moment de la vue et la tranquillité, en se remémorant les bons souvenirs de ces derniers jours. La traditionnelle photo au sommet n’est pas facile à faire, on manque de recul et il ne s’agit pas de tomber, car les flans sont raides ! Puis on redescend sans encombres par le glacier.

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier arnes bessanese



On rejoint enfin la terre ferme. On descend dans quelques passages rocheux un peu casse-pattes, puis à travers une gorge, où une chute de pierres me frôle presque le nez… A quelques centimètres près, j’aurais pu tester la descente dans l’hélicoptère du PGHM… Finalement, en alpinisme, le plus dangereux c’est la marche d’approche ;) La prochaine fois, je garderai mon casque jusqu’à la voiture ;)
Enfin, nous retrouvons la verdure peu avant le refuge d’Avérole. On boit rapidement un verre, puis on descend au pas de course pour attraper la navette qui nous ramène au parking de Vincendières.

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees averole charbonnel

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees averole refuge



Ainsi s’achève notre tour des glaciers de Haute-Maurienne. Nous rentrons la tête remplie de souvenirs magnifiques, heureux d’avoir découvert ce petit coin de paradis peu fréquenté. Nous avons bien chopé le virus des levers très matinaux, la joie de voir les couleurs changer doucement au lever du soleil, et particulièrement apprécié les courses mi-glacier mi-rocher.
Encore merci au bureau des guides de Haute-Maurienne pour ce parcours varié, original, car à la fois en boucle, et avec plein de petits sommets possibles. Et merci pour les bons conseils techniques sur les techniques de cramponnage ou l’encordement. Vivement la prochaine !

Quelques photos en plus dans l’album photos de la Pointe Marie.

Albaron

par *V* ~ Samedi 3 août 2013

Date 3 août 2013
Cotation PD / II / 3b
Altitude au sommet 3637 mètres
Dénivelé positif 1246 mètres
Durée 7h45
Carte IGN 3633 ET Tignes - Val d'Isère - Haute Maurienne - Parc National de la Vanoise
Topo Lien vers Camptocamp
Météo Beau
Accès Depuis Bonneval-sur-Arc, rejoindre le hameau de l'Ecot et monter à pied au refuge des Evettes


Après notre petite mise en jambe à la Pointe de la Piatou, nous allons continuer à explorer les glaciers de Haute-Maurienne. Réveil à 4h du matin, pour un départ une petite demi-heure plus tard. La température est très douce, gants et bonnets ne seront même pas nécessaires.

Cliquez sur les photos pour les agrandir

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees evettes



Nous descendons encore une fois au plan des Evettes, et franchissons une petite moraine frontale bien marquée. 45 minutes après le départ, nous sommes au pied du glacier. Nous chaussons les crampons, puis montons une première langue de neige un peu raide en rive gauche du glacier, avec une belle vue sur l’impressionnante muraille d’Italie. On longe pendant quelques centaines de mètres une falaise, puis on bifurque dans une barre rocheuse. On remonte ainsi dans des rochers, toujours crampons aux pieds, mais sans avoir besoin de s’aider des mains (ah le doux bruit des crampons qui grincent sur la roche !). Le jour se lève petit à petit. Dans le fond, on aperçoit le mauvais temps sur la Maurienne. Un orage passera ainsi jusqu’au Grand Paradis, mais sans nous toucher !

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees evettes muraille italie

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier evettes



Vers 3000 mètres, on atteint le plateau supérieur du glacier des Evettes. On attaque une longue montée glaciaire sous l’Albaron, en passant au-dessus des barres de séracs et des crevasses. On cale un peu, mais les rayons de soleil arrivent et nous redonnent de l’énergie.

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier evettes

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier evettes

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier evettes



La Selle de l’Albaron est finalement atteinte. Initialement, on avait prévu de redescendre directement sur le versant italien. Mais nous avons le temps, la forme est bonne, et la météo qui s’était un peu couverte, redevient franchement belle. On décide donc de pousser jusqu’au sommet de l’Albaron.

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier evettes albaron



On emprunte une dernière pente de neige un peu raide, puis nous laissons sacs, crampons et piolets au pied de l’arête rocheuse. Vu d’ici, l’arête a l’air assez impressionnante ! On dirait un tas de cailloux branlants… Mais finalement c’est facile, le rocher est bon, on utilise uniquement les mains pour un petit ressaut facile en 3. On est contents de toucher un peu du cailloux après cette longue remontée glaciaire !

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees albaron

(photo piquée sur Camptocamp pour illustrer, car pris dans le feu de l’action, on en a oublié les photos…)


On avance plus rapidement, il nous faut seulement une grosse demi-heure pour rejoindre le beau sommet de l’Albaron. Le sommet est large, un vrai plateau qui contraste avec l’arête et les pentes raides de chaque côté ! Nous sommes absolument seuls, c’est le grand calme. D’ailleurs, on ne croisera personne de la journée, bien que l’Albaron constitue pourtant une jolie course classique assez facile du coin.
On laisse un mot dans le livre d’or au sommet, et on reste un assez long moment à profiter de la vue : d’un côté l’enchaînement des glaciers Evettes-Grand Méan-Mulinet, de l’autre côté les sommets italiens, et enfin les glaciers du Grand Fond et du Vallonet, puis la Vanoise dans le fond. On profite à fond de ce superbe panorama d’altitude (3637 mètres, notre record de l’été… et record tout court d’ailleurs !). La météo est belle malgré quelques brumes de chaleur, et la température très douce, sans un poil de vent.

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees albaron

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees albaron

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier evettes albaron

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees albaron



On redescend rapidement la crête rocheuse pour retrouver sacs et crampons, et reprendre pied sur le glacier. Il fait chaud et la neige ramollit rapidement. Une courte descente nous mène à un col, puis on bascule en Italie, sur le glacier Pian Gias. La neige molle permet de descendre très rapidement, et on finit par quitter les crampons sur un replat. Les névés sont encore très présents dans ce vallon encaissé. C’est pratique, car la neige permet d’éviter les cailloux casse-pattes ! La neige est présente quasi jusqu’en bas de la pente, on se laisse glisser et on descent rapidement sans efforts, trop facile.

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier pian gias

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier pian gias

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees glacier pian gias



Malgré tout, on doit affronter une dernière courte, mais raide montée en plein soleil, qui nous fait bien transpirer. On arrive enfin au refuge Gastaldi à 12h15. On déjeune rapidement puis on s’offre une longue sieste bien méritée. Ce sera un fort orage qui nous réveillera en fin d’après-midi.

photo montagne alpes haute maurienne alpes grees refuge rifugio alberto gastaldi



Encore une fois, nous sommes peu nombreux au refuge, à peine une dizaine de personnes. En plus, nous avons une petite chambre pour 3 personnes, c’est le luxe ! Le repas sera très bon et gargantuesque ; au menu du jour : pâtes bien sûr, soupe avec pain perdu aux épinards des montagnes, viande accompagnée de délicieuses boulettes de polenta et carottes, pomme (un fruit frais en refuge, du jamais vu !), et flan au chocolat pour achever de caler l’estomac… La cuisine italienne est à la hauteur de sa réputation, même en refuge !
Nous voilà plein d’énergie pour affronter notre dernier jour sur les glaciers, demain, à la Pointe Marie.

Le reste des photos est dans l’album photos de l’Albaron.