Kirghizstan – Naryn et Eki-Naryn

par *V* ~ Vendredi 15 août 2014. Classé dans : Kirghizstan.

Naryn est une ville sans charme, située dans la province la plus pauvre du Kirghizstan. Son climat est encore plus continental que le reste du pays : -40°C en hiver, +30°C en été. Les kirghizes eux-mêmes la désignent comme étant la région la plus froide du pays. La ville n’est constituée que d’une très longue artère principale, bordée d’immeubles défraîchis, à l’ambiance plutôt déprimante.

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Autant dire qu’on se souhaite pas y rester, d’autant plus il n’y a pas grand chose à visiter. Naryn est aussi la dernière grande ville sur la route vers la Chine, passant par le col de Torugart à 3752 mètres d’altitude. Nous ressentons déjà l’influence chinoise, aussi bien dans la physionomie des gens que dans la circulation routière. On croise de nombreux camions chinois remplis de marchandises en tous genres, faisant les allers-retours entre les deux pays.

Les abords de Naryn sont en revanche sont bien plus jolis que la ville : on trouve encore et toujours des montagnes arides, la ville elle-même étant située dans une sorte de large canyon. La rivière qui la traverse est la plus longue du pays et constitue une source stratégique. Cette rivière alimente en effet l’immense barrage de Toktogul qui fournit une partie importante de l’électricité du pays et de l’irrigation des plaines d’Ouzbékistan. La rivière prend ses sources près de la ville et continue son voyage jusqu’à la mer d’Aral à plusieurs milliers kilomètres de là.

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De retour de Tash Rabat, il nous reste une journée de libre avant de retourner sur Bichkek pour prendre notre avion de retour.
Le réveil du matin dans notre appartement soviétique à l’isolation inexistante nous annonce déjà la couleur avant même d’ouvrir les rideaux : la pluie est au programme de la journée (notre seule vraie journée de pluie en 3 semaines au Kirghizstan !). Après un petit déj pas terrible, on se rend à l’agence Kubat pour arranger un taxi afin d’aller visiter la vallée d’Eki-Naryn. Ce petit village du bout du monde est situé à une grosse quarantaine de kilomètres à l’est de Naryn.
On se pose boire un thé en attendant le taxi, puis une petite heure de route plus tard, nous sommes à Eki-Naryn. Notre chauffeur nous explique (en kirghize) qu’il ne peut pas nous ramener le soir, mais qu’il se débrouillera pour nous trouver un véhicule pour 16h. On commence à être habitués à la débrouillardise kirghize, on ne se fait donc pas de soucis.
On se balade une petite heure dans ce village très rural. La vallée d’Eki-Naryn est réputée pour sa beauté. Malheureusement, les nuages bas nous cachent les sommets et on ne voit pas grand chose.

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Nous déjeunons dans une guesthouse du village avec une énorme assiette de riz et mouton. Après ce gros déjeuner, nous partons un peu à l’écart du village.
Deux jeunes garçons à dos d’âne nous abordent, en regardant avec envie notre sachet de bonbons. On fait un peu la conversation sans se comprendre : « ia nipanima iou » ! On leur donne quelques bonbons. En échange ils nous proposent par signes de les suivre en faisant le signe « manger ». On les suit durant une bonne vingtaine de minutes. Ils nous citent tout ce qu’on croise en russe et kirghize pour nous apprendre la langue, ce qui nous vaut de bons fous rires étant donné notre accent déplorable. On refuse de monter sur leurs ânes malgré leur insistance, les pauvres animaux sont déjà bien assez sollicités ;) En arrivant dans un champ rempli de baies sauvages, on comprend enfin ce qu’ils voulaient nous faire manger en échange des bonbons.

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On finit par se lasser mutuellement de notre manque de compréhension réciproque. Quel dommage que nous ne parlions pas mieux russe… On repart en direction du village et trouvons la voiture promise par notre chauffeur du matin.

La météo s’améliore progressivement et nous laisse découvrir des sommets fraîchement enneigés à notre retour à Naryn. On rejoint le « Celestial Mountain Guesthouse », cité comme étant le meilleur hôtel de la ville selon notre guide. On laisse ainsi tranquillement filer la soirée à l’hôtel, tout en regardant la télévision kirghize et russe.

Toutes les photos sont dans l’album photos du Kirghizstan.

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Résumé des articles du Kirghizstan :



3 commentaires à Kirghizstan – Naryn et Eki-Naryn

  1. Vincent

    Bonjour,
    Avec mon amie nous seront en octobre prochain pour une semaine au Kirghizstan. Nous arriverons du Kazakstan par Almaty et repartirons vers la Chine sans doute via Torugart. Nous hésitons entre randonner autour de Karakol ou aller jusqu’au lac Song-Köl pour la ballade de 3j à cheval. Quel serait votre conseil ? Enfin, avez-vous une idée de la météo que nous pourrions rencontrer ? Cordialement

  2. *V*

    Bonjour. L’hiver et l’automne arrivent tôt au Kirghizstan. Dans les 2 destinations, vous risquez d’avoir du froid (il gèlera certainement la nuit), et de la neige… J’avais lu que les yourtes quittent les rives du lac Song-Köl vers fin septembre ou début octobre. Je pense que le mieux est de vous renseigner auprès du CBT (ou tout autre agence locale) et d’aviser un peu au dernier moment en fonction de la météo. Si je devais choisir entre les 2, je conseillerais le lac Song-Köl, plus dépaysant et plus beau (à mon avis) que Karakol. Les vallées autour de Karakol sont très belles aussi mais moins dépaysantes, car le paysage est plus proche de celui qu’on pourrait avoir dans les Alpes par exemple. A Song-Köl, vous rencontrerez aussi des Kirghizes, beaucoup de chevaux, bref un contact plus « authentique » avec la culture kirghize. Mais il faut faut voir si cela est faisable à la période où vous allez arriver… Bon voyage !

  3. Vincent

    Merci pour votre réponse.
    Je vais me rapprocher du CBT.
    =)

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