Date	10 février 2018
Dénivelé positif	825 mètres
Altitude au sommet	2217 mètres
Durée	5h30
Météo	Essentiellement dans le brouillard
Carte IGN	3532 OT Massif du Beaufortain - Moûtiers - La Plagne
Accès	Depuis Albertville, emprunter la vallée de la Tarentaise. Monter à la Côte d'Aime puis rejoindre le plan du pars (petit parking pour ski de fond).

En ce premier jour des congés d’hiver, les vacanciers s’entassent sur les routes de Tarentaise… Nous, on préfère faire chauffer les cuisses pour traverser la couche nuageuse et chercher le soleil ! Direction le Dôme de Vaugelaz, au-dessus du village d’Aime.
Après un court départ dans la forêt ponctué de conversions un peu scabreuses, nous rejoignons rapidement les alpages, parsemés de beaux chalets. Nous sommes coincés entre deux couches nuageuses. Une courte éclaircie nous permet de profiter du paysage, mais elle ne durera pas.

La neige croûtée ou soufflée par le vent n’est pas bien agréable à skier et ne laisse pas présager un bon moment à la descente… Le brouillard atteint le sommet du Dôme de Vaugelaz avant nous. Le sommet est un vaste replat. Nous pique-niquons rapidement dans le blanc, sans aucune vue. Quelle dommage car le panorama est censé être magnifique… Il faudra revenir pour vérifier cela.

On descend en mode « jour blanc » les premiers mètres. Heureusement, la visibilité s’améliore ensuite, mais la qualité de la neige laisse à désirer. On descend essentiellement sur une neige croûtée, plus ou moins travaillée par le vent et les précédents passages. Tout l’équipe en bave bien, nous n’avons pas fière allure ! Ça s’améliore un peu vers le bas. Pour éviter de descendre le sentier étroit en forêt que nous avons emprunté à la montée, on tire un peu au nord. On déchausse un moment le temps de remonter un sentier, puis on retrouve une large piste en mode « piste verte » qui nous ramène sans difficultés au parking.

Malgré les difficultés, la journée aura été formatrice et instructive. On espère bientôt retrouver de meilleures conditions pour plus de plaisir !

Date	3 février 2018
Dénivelé positif	760 mètres
Altitude maxi	2079 mètres
Durée	6h
Météo	Averses de neige, brume, quelques éclaircies...
Carte IGN	3532 OT Massif du Beaufortain - Moûtiers - La Plagne
Accès	Depuis Albertville, emprunter la vallée de la Tarentaise. A la Léchère, monter en direction de Grand Naves. Parking dans le village.

On poursuit notre apprentissage du ski de rando. Aujourd’hui, nous prenons la direction du refuge du Nant du Beurre, au-dessus de Grand Naves. C’est un versant du Beaufortain côté Tarentaise que nous ne connaissons pas du tout. La météo s’annonce correcte. Finalement, nous aurons de fines chutes de neige tout au long de la journée, mais sans jamais être trop dans le brouillard. Avec -7°C au départ, et -18°C au sommet, on ne va pas trop transpirer ! Heureusement, il n’y a pas de vent.

On commence par remonter un sentier en forêt. Le paysage est féérique, les chutes de neige d’avant-hier ont bien blanchi les arbres. Le sentier est parfois raide, on apprend à bien mettre son centre de gravité au-dessus des chaussures pour ne pas glisser. Quelques traversées de ruisseau pimentent le parcours.

On quitte enfin la forêt pour un large vallon. Une piste damée par les motos neige monte au refuge, mais on met un point d’honneur à ne pas l’emprunter. Après tout c’est plus agréable de monter en petits virages dans la poudreuse. Après les fortes de chutes de janvier, cet hiver 2018 semble bien parti pour être chargé en neige !

Quelques éclaircies nous laissent espérer que nous allons pouvoir admirer un peu mieux le vallon… Mais elles ne sont que de courte durée. Le brouillard nous enveloppe à nouveau alors que nous approchons du refuge.

Quelques conversions plus tard, on arrive au refuge, qui est gardé. Nous aurons mis 3 heures à monter, à un rythme bien tranquille. Je ne suis pas fatiguée, j’aurais presque pu continuer plus loin jusqu’au Grand Crétet, c’est le métier qui commence à rentrer. Mais certains réclament une pause et ne tardent pas à nous convaincre. On se met au chaud pour pique-niquer au refuge et nous sécher un peu.

Après une longue pause, on redescend dans la poudreuse… Pas facile de skier cette neige de cinéma ! Les cuisses chauffent, et les chutes en roulé boulé dans la neige s’enchaînent… 30 à 40 cm de poudreuse reposent sur un fond plus dur, et on prend conscience que cette couche nous ralentit vite dès que la pente faiblit. Il faut même pousser sur les bâtons pour franchir quelques bosses et traversées.

Malgré tout on descend vite, et les randonneurs en raquettes nous envient ! On coupe à quelques endroits une piste de ski de fond, et on enchaîne les descentes dans les champs mais aussi les gamelles ! (4 au total pour moi, et 2 pour Monsieur… on a des progrès à faire !). Les cuisses brûlent et tout le monde dans le groupe a droit à ses quelques chutes réglementaires, ça nous rassure un peu sur notre niveau. Quelques pentes plus raides nous impressionnent, mais finalement une fois dedans on retrouve presque des sensations de ski de piste, et ça passe plus facilement que prévu.
Voilà encore une belle sortie, où finalement j’ai pris plus de plaisir à la montée qu’à la descente… Mais avec un peu d’entraînement, le ski en poudreuse devrait finir par devenir un régal.

D’autres photos sont dans l’album photos du Refuge du Nant du Beurre.

Date	28 janvier 2018
Dénivelé positif	330 mètres
Altitude maxi	2686 mètres
Durée	4h
Météo	Soleil
Carte IGN	3532 OT Massif du Beaufortain - Moûtiers - La Plagne
Accès	Départ du col de la Forclaz, après être montés par les remontées mécaniques de la sation d'Arêches Beaufort

Grand soleil aujourd’hui pour un sommet de renom : le Grand Mont d’Arêches ! C’est LE sommet mythique de ski de randonnée, point d’orgue de la course de la Pierra Menta. Et pourtant, moyennant une petite « triche » par les remontées mécaniques, il reste assez accessible aux débutants que nous sommes. J’avais eu l’occasion d’y monter en été il y a presque 10 ans, mais j’ai hâte de redécouvrir ces paysages en hiver et le superbe panorama au sommet.

On commence donc par tricher amplement en remontant par 2 télésièges, puis 2 téléskis, qui nous emmènent sans effort au col de la Forclaz.

De là, on met les peaux, on passe le col, puis on arrive bientôt dans un beau vallon. Le Mont Blanc se dresse en maître des lieux derrière nous. Le coin est ultra fréquenté, mais quel plaisir de randonner à ski en-dehors des pistes !

Puisque la météo est belle, on en profite pour faire une grosse coupe du manteau neigeux. Trois mètres de neige à pelleter ne seront pas suffisants pour atteindre le sol ! La quantité de neige est vraiment impressionnante. Au doigt, on sent bien les différentes strates provenant des chutes de neige successives.

On repart sur un bon rythme. La neige est assez dure, il faut se concentrer pour ne pas glisser malgré les peaux. Le vent nous rattrape à un petit col peu avant le sommet. Il reste une traversée en dévers un peu délicate, et voilà enfin le sommet à plus de 2600 mètres. Le panorama à 360° est un des plus beaux de la région. On aperçoit toute la région : Jura, Aiguilles Rouges, Mont Blanc bien sûr, un petit bout de Suisse, et plus au sud les préalpes (Chartreuse, Vercors), Vanoise, jusqu’au massif des Ecrins. On est super contents de faire une si belle sortie alors que notre expérience en ski de rando se limite à 3 jours !

La météo est superbe aujourd’hui, mais le vent est fort au sommet. On ne s’attarde donc pas, le pique-nique est vite avalé.
Les premiers mètres de descente se font en neige dure, mais très vite on se retrouve dans une petit combe avec une belle moquette sous les pieds ! Au col de la Forclaz, la neige devient plus molle, et un peu trop travaillée par le passage des nombreux skieurs. On décide malgré tout de continuer en hors-pistes jusqu’au pied du téléski. Puis on rattrape les pistes damées, grand confort ! Il ne reste plus qu’à faire une très longue descente jusqu’à Arêches. La neige sur la dernière piste noire est assez dure, mais on s’en tire honorablement, et sans chute.

Dénivelé positif 330 mètres pour un dénivelé négatif 1600 mètres, voilà un bon ratio :)

Ainsi se termine un super week-end, très formateur !

D’autres photos (et également en version estivale) sont dans l’album photos du Grand Mont.

On souhaitait organiser un week-end ski de rando à la maison avec les copains stéphanois, mais c’était difficile de trouver un coin convenant à tous les niveaux (des débutants comme nous, aux plus confirmés…). Le Grand Parcours FFCAM avec ses trois niveaux proposés nous permet de contenter tout le monde !
Vendredi soir, nos premiers hôtes arrivent. Après une soirée sympathique, on se couche pas trop tard.

Samedi matin, on se répartit en petits groupes à Beaufort. On monte aux Carroz d’Arêches, et on attaque quelques ateliers pratiques : sensibilisation à la protection de la faune (tétra-lyre notamment) et de la flore, atelier recherche de victime sous avalanche, pelletage, sondage… On remonte progressivement des pentes de différentes raideurs. C’est l’occasion d’apprendre aussi à évaluer l’inclinaison de la pente avec les bâtons de ski. Le soleil joue à cache-cache avec la brume, mais on finit par gagner en montant.

On aura fait 300 mètres environ de montée. Pause pique-nique au soleil, point météo, et c’est déjà l’heure de redescendre dans une neige bien molle. Pas fatigués, on décide de remettre les peaux, et c’est reparti pour une nouvelle montée sur environ 200 mètres.

Au final, une petite journée de ski, mais plein de choses apprises ou révisées dans une bonne ambiance !

On redescend à la maison avec les copains, soirée raclette et gros camping avec 7 personnes à la maison. La maison se transforme en refuge de montagne le temps d’une nuit. Entre les odeurs de chaussures et de raclette, mieux vaut avoir l’odorat pas trop sensible pour passer une bonne nuit ;) Quant à la décoration de la salle de bain, elle est refaite à l’aide des peaux de phoques ;)

Première sortie de ski de randonnée ! Après des années d’hésitation, on a décidé de sauter le pas. Il faut dire qu’on part de loin. Il y a encore 4 ans, je n’avais quasi jamais mis les pieds de ma vie sur les skis… Pourtant déjà à l’époque, l’envie de tester le ski de rando était là. Après plusieurs hivers d’apprentissage sur piste, il est enfin temps de se lancer.

La neige est ultra abondante en ce début 2018. Malgré la pluie à haute altitude, la station des Saisies n’a pas été trop lessivée. Certes c’est une station… mais promis, aujourd’hui on va s’éloigner des pistes !
Il fait grand beau, pas froid, et quelques centimètres de neige fraîche reposent sur un fond dur : des conditions idéales pour débuter !

Nous sommes un petit groupe de débutants, et bien encadrés nous montons nos premiers mètres. Très vite, les sensations sont bonnes. Mais voici déjà l’heure d’apprendre à faire les redoutables conversions (technique permettant de faire des virages par « demi-tour » en pente raide). Finalement, bien expliqué, ça passe tout seul ! Et ça a le mérite de faire travailler la souplesse…

On s’entraîne longuement aux conversions, puis on reprend la montée sur un rythme plus régulier, à travers les sapins.

Quelques pentes plus douces au-dessus de la forêt nous permettent d’admirer les sommets alentours, notamment le Charvin sur notre côté, et le massif du Mont-Blanc derrière nous. On atteint les pistes de ski, que l’on contourne au maximum, avant de rejoindre le Signal de Bisanne. Seulement 300 mètres de dénivelé pour cette petite montée, mais le panorama est fort joli.

C’est l’heure de la pause casse-croûte bien méritée, au soleil, en admirant le paysage.

Il ne reste plus qu’à descendre dans la poudreuse. Les champs ont été déjà bien fréquentés, mais il reste suffisamment de neige pour tout le monde. Pas facile de skier sur une neige non damée, mais tout le monde s’en sort sans chute, on est très fiers ! On en profite pour faire quelques exercices de recherche d’ARVA, skis au pieds. C’est un vrai plaisir de skier face à ce magnifique panorama.

Cette petite journée nous aura fait prendre le virus, on a hâte de recommencer !