Nouvelles gastronomiques

par *V* ~ Jeudi 21 mai 2009. Classé dans : Japon.

Mon chef japonais aime la bonne bouffe, c’est un fait, il ne s’en cache pas. Il est particulièrement amateur de spécialités gastronomiques européennes en française. J’ai pu tester sa culture là-dessus, il ne bluffe pas, il en connaît vraiment un rayon. Il a donc décidé de nous emmener, quelques collègues et moi-même, dans une brasserie française de Sendai. J’étais un peu dubitative sur l’appellation « brasserie française ». Cependant mes a prioris se sont révélés assez faux. En effet, à quelques exceptions près, c’était une vraie bonne brasserie bien de chez nous ! J’aime beaucoup la nourriture japonaise, mais après 6 semaines au Japon, je n’étais pas fâchée de retrouver quelques saveurs connues.

En plus des différences de saveurs proprement dites, on a également pu comparer les différences d’habitudes au niveau de la diversité des plats. En effet, les japonais ont l’habitude de manger plein de petits plats différents, au contraire des français qui se contentent d’une petite entrée et d’un gros plat principal. Cela a donné lieu à quelques mésaventures. En effet, on a commencé par partager différents pâtés, de la salade lyonnaise, des tripes et des escargots. D’ailleurs sur ce point, les escargots n’étaient pas dans leur coquille, mais dans une soupière remplie de beurre fondue, persillade et lardons. Mais j’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé les escargots en question, c’est ballot hein ! Je soupçonne le cuisinier de ne pas les avoir mis, peut-être même volontairement (car il faut avouer que les japonais n’avaient pas l’air très emballés à l’idée de manger des escargots…). Bref, les entrées étaient donc bien chargées, et je n’arrêtais pas de répéter : « stop, je laisse de la place pour la suite ». La suite en question était un steak avec un tas respectable de frites, je n’étais pas étonnée. Mais les japonais ont trouvé le plat énoooorme, et ont soudainement compris pourquoi je trouvais les entrées trop consistantes ! Du coup, on a tous eu un peu de mal à finir notre assiette !

La seule différence par rapport à un vrai resto français était au niveau des desserts. Les japonais mangent peu ou pas de dessert, le seul plat sucré qu’on trouve au restaurant est de la glace (en général à la vanille…). Je me réjouissais de pouvoir manger du sucré, voire peut-être même un bout de fromage. Bin raté. La carte, qui était pourtant très vaste pour le salé, ne proposait en tout et pour tout que 4 desserts :
- de la glace à la vanille. Ben voyons. Pas spécialement une spécialité française !
- du flan à la noix de coco. Pas très français non plus à ma connaissance, à part dans les quartiers chinois !
- du gâteau au chocolat : ah ouf
- de la tarte à l’abricot : ah, re-ouf !

Après ce bon repas de jeudi, on est revenu à des spécialités plus locales le lendemain. Un tournoi de sport avait lieu à l’université pendant la journée. L’équipe de notre labo a gagné (pas grâce à moi, il faut avouer…), on a donc fêté ça autour d’un bon barbecue le soir. Mes collègues ne tiennent pas à l’alcool, et la fatigue du sport de la journée n’a pas arrangé les choses ! Au bout de 2 bières, tout le monde était bien guilleret (pour ne pas dire plus). A 22 heures, les seuls encore debout étaient un autre étudiant étranger et moi-même ! Les japonais ont les mêmes jeux débiles que les français, dans le genre : concours à qui boira le plus vite la canette de bière. Il y a certaines « constantes » qui semblent universelles à travers le monde ! ;-)



Laisser une Réponse